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Formation des formateurs de l'ESS aux compétences numériques

Rejoignez notre formation des formateurs de l'ESS aux compétences numériques

En tant que formateurs de l'économie sociale, nous vous proposons une formation gratuite dans le cadre du projet Social Tech Academy. Ce cours en ligne d'une journée vise à vous donner un cadre, des conseils et des outils pour vous aider à développer vos compétences numériques. Participez à notre formation de formateurs de l'économie sociale en compétences numériques le 24 mars 2023 en anglais et le 30 mars 2023 en français.

Le projet européen Social Tech Academy est un projet mené par le Social Good Accelerator, Pour La Solidarité, EGINA et Fundación Esplai. Ce projet, financé par Erasmus+, vise à créer une plateforme européenne de ressources sur les métiers de l'économie sociale numérique. Cette plateforme est destinée aux jeunes, aux personnes en reconversion professionnelle, aux formateurs et aux employeurs de l'économie sociale. Elle sera donc composée de formations, de webinaires, de fiches métiers, d'entretiens avec des professionnels, d'offres d'emploi et de stages.

person working Emmaus

Objectifs

✔️ Donner aux formateurs un cadre pour la formation à l'économie sociale et numérique

✔️ Fournir des outils et des conseils sur l'économie sociale et les compétences numériques.

✔️ Co-concevoir les modules de formation du projet Social Tech Academy

La formation

Cette formation s'adresse à toutes les formatrices et à tous les formateurs des organismes de formation professionnelle et éducative de l'économie sociale ou des diplômes universitaires de l'économie sociale. Nous souhaitons vous aider dans votre métier en vous aidant à mieux construire votre formation professionnelle. A travers plusieurs modules et cas pratiques, découvrez les référentiels de compétences numériques existants ainsi que les approches innovantes de la formation numérique aux métiers de l'économie sociale.

Retrouvez la brochure complète de la formation sur ce lien en français et sur ce lien en anglais.

Informations pratiques

Comme la plateforme sera disponible en 4 langues, la formation sera également dispensée en 4 langues. La formation en anglais aura lieu le 24 mars 2023et la formation en français aura lieu le 30 mars 2023 , deux autres formations en italien et en espagnol arrivent bientôt. Pour s'inscrire, rendez-vous sur ce lien pour la version française et ce lien pour la version anglaise.

Un article écrit par

Justine Coopman
Chargée de la Communication, de la Communauté et des Affaires publiques
justine(at)socialgoodaccelerator.eu
Éthique et performance : le cas du développement de ChatGPT

Éthique et performance : le cas du développement de ChatGPT

Éthique et performance : le cas du développement de ChatGPT

ChatGPT n’est pas seulement une révolution technologique : c’est aussi un cas d’école en matière de responsabilité sociale des entreprises.
Conçu à l’origine comme un contre-modèle aux GAFAM au sein d’une organisation à but non lucratif, OpenAI, la société à l’origine de ChatGPT, a progressivement basculé vers un modèle capitaliste.

L’affaire révélée par le magazine Time sur les conditions de travail des sous-traitants kenyans — employés par Samasource, une ancienne ONG devenue entreprise à but lucratif — a mis en lumière les paradoxes du modèle.
Ces révélations posent une question de fond : les statuts “non lucratifs” servent-ils aujourd’hui de tremplin à des entreprises technologiques motivées par le profit plutôt que par l’intérêt général ?
Retour sur un cas emblématique et les interrogations qu’il soulève.

Bien que le secteur à but non lucratif se structure traditionnellement autour de valeurs de gouvernance démocratique, de transparence et d’éthique, certaines situations viennent interroger cette éthique de solidarité.
Comme toute entreprise, les organisations à but non lucratif sont confrontées à des pressions économiques : baisse de revenus, difficultés de trésorerie, plans sociaux…
Ces contraintes les obligent parfois à faire coexister éthique et performance, au risque que la recherche d’efficacité supplante progressivement la mission d’intérêt général.

L’évolution d’OpenAI : du modèle non lucratif au statut à but lucratif limité

Fondée en 2015 par Elon Musk et Sam Altman, OpenAI naît comme une organisation à but non lucratif.
Son ambition initiale : développer une intelligence artificielle au service du bien commun, en opposition aux modèles de captation de données des géants du numérique.

Mais en 2019, un an après le départ d’Elon Musk, la structure change de statut pour devenir une “limited-profit company”, un modèle hybride américain permettant d’accueillir des capitaux privés tout en plafonnant la rémunération des investisseurs.
Malgré cette évolution, OpenAI continue d’affirmer que sa mission est de « développer une intelligence artificielle pour le bénéfice de toute l’humanité ».

Jusqu’à la publication de l’enquête du Time en janvier 2023, l’entreprise cultivait une image d’éthique et de transparence fidèle à ses origines.
Mais l’enquête révèle que pour résoudre les problèmes de toxicité linguistique dans ses modèles d’IA, OpenAI a eu recours à un prestataire basé au Kenya, où des travailleurs ont été exposés à des contenus violents et haineux pour un salaire dérisoire.

Dans sa réponse officielle, la direction d’OpenAI affirme ne pas avoir eu connaissance des conditions de travail de ce sous-traitant.
Cependant, l’affaire a profondément écorné son image de pionnier éthique de l’intelligence artificielle.

De fortes pressions dans un secteur ultra-compétitif

Ce scandale révèle le paradoxe entre compétitivité et éthique dans le secteur de l’intelligence artificielle.
Pour rester dans la course face aux GAFAM, OpenAI s’est heurtée aux limites de ses engagements moraux.

Le prestataire mis en cause travaille d’ailleurs pour la plupart des concurrents directs d’OpenAI, en raison de tarifs extrêmement compétitifs.
Les géants comme Google, Meta ou Microsoft ont eux aussi recours à ces sous-traitants chargés de filtrer les données violentes ou haineuses, dans le cadre de l’entraînement de leurs modèles.

OpenAI n’a donc pas inventé cette pratique : elle l’a reproduite pour survivre dans une industrie dominée par la logique de vitesse et de performance.
Son évolution – du statut juridique à la recherche de fonds – l’a rendue de plus en plus semblable à ses concurrents, y compris dans ses méthodes.

La principale critique adressée à OpenAI tient à l’incohérence entre son discours et ses pratiques.
L’entreprise s’était imposée mondialement grâce à un positionnement moral fort. Lorsque la réalité de son fonctionnement a été dévoilée, une partie du public s’est sentie trahie.

Mais il serait injuste de généraliser ce cas à l’ensemble du secteur non lucratif ou à celui de l’IA.
Le développement de l’intelligence artificielle reste une opportunité majeure pour la Social Tech, qui pourra s’appuyer sur ces outils pour produire des innovations éthiques, responsables et utiles au bien commun.

Quelle est la position de ChatGPT lui-même ?

Pour clore l’analyse, ChatGPT a été interrogé sur le dilemme éthique auquel ses créateurs ont été confrontés : productivité ou éthique ?
Sa réponse est sans équivoque :

« Les entreprises qui se revendiquent d’un modèle éthique ou à but non lucratif ont une responsabilité envers le public et le reste du secteur. La transparence et la redevabilité sont des conditions essentielles de la confiance. »

Une position lucide, bien éloignée des ambitions financières actuelles d’OpenAI, qui prévoit désormais d’atteindre 1 milliard de dollars de revenus d’ici 2024 — un objectif qui s’éloigne sensiblement de son intention initiale : créer une intelligence artificielle au service de l’humanité.

Emmaüs Connect rejoint le Social Good Accelerator !

Emmaüs Connect rejoint le Social Good Accelerator !

Emmaüs Connect rejoint le Social Good Accelerator !

Nous sommes ravis d’accueillir Emmaüs Connect parmi les membres du Social Good Accelerator !
Rejoindre le SOGA, c’est intégrer une communauté d’acteurs engagés dans la transformation numérique de l’économie sociale et solidaire et œuvrer pour la pleine reconnaissance de la Social Tech européenne.

Depuis 2013, Emmaüs Connect agit au quotidien pour lutter contre l’exclusion numérique en soutenant les personnes les plus isolées.
Son action repose sur trois leviers essentiels de l’inclusion numérique :

  • L’accès à la connexion à des tarifs solidaires,

  • L’équipement en matériel reconditionné à bas prix,

  • Et l’apprentissage gratuit des compétences numériques de base.

Grâce à cette approche complète, Emmaüs Connect a permis à des milliers de personnes éloignées du numérique de retrouver leur autonomie dans un monde toujours plus connecté.

person working Emmaus

Deux personnes sont accompagnées par un animateur d'Emmaüs Connect.Source: Emmaüs Connect)

« Emmaüs Connect est très fier de rejoindre le SOGA et de partager son engagement pour rendre la vie numérique accessible à toutes et à tous.
Nous sommes convaincus que l’Union européenne est le bon levier pour porter nos combats et faire évoluer les pratiques vers un numérique inclusif — c’est-à-dire appropriable, même par les plus fragiles — solidaire et à faible impact environnemental.
C’est seulement en collaborant et en fédérant les acteurs de la Social Tech que nous réussirons la transition numérique pour toutes et tous. »

Charlotte Bougenaux, co-directrice d’Emmaüs Connect.

Connaissez-vous LaCollecte.tech ?

La Collecte.tech est la plateforme solidaire lancée par Emmaüs Connect pour collecter, reconditionner et redistribuer du matériel numérique à prix accessibles, tout en soutenant les acteurs de l’économie sociale et solidaire du recyclage.

Concrètement, la plateforme permet à toute organisation — entreprise, institution, collectivité ou association — de donner ses équipements inutilisés, qui seront ensuite réparés, revalorisés et remis à disposition de publics en précarité numérique.

Quelques chiffres clés :

  • +20 000 équipements collectés en un an,

  • 7 400 ordinateurs et smartphones reconditionnés,

  • 3 000 personnes équipées durablement.

Une initiative à triple impact — environnemental, économique et social — que le Social Good Accelerator salue chaleureusement.

💡 Entreprises, institutions, collectivités :
vous avez du matériel numérique inutilisé ?
👉 Rendez-vous sur LaCollecte.tech
Ensemble, réduisons le gaspillage numérique et agissons pour un numérique utile, inclusif et responsable !

Social Good Week 2022 : pour un numérique d’intérêt général en Europe

Social Good Week 2022 : pour un numérique d’intérêt général en Europe

La Social Good Week revient pour promouvoir le numérique d’intérêt général en France et en Europe

Du 2 au 8 novembre, à l’occasion du Mois de l’économie sociale et solidaire (ESS), le Social Good Accelerator et ses partenaires relancent la Social Good Week à l’échelle européenne.

Pendant une semaine, les acteurs du numérique social et solidaire se mobilisent pour organiser des événements — en ligne ou dans les territoires — autour d’un objectif commun :

fédérer et valoriser les modèles numériques alternatifs portés par l’économie sociale et solidaire (ESS).

Cette édition ambitionne de créer un mouvement européen structuré autour du numérique d’intérêt général, de renforcer la visibilité des initiatives locales et d’alimenter un plaidoyer commun pour un numérique au service du bien commun.

Certaines entreprises du numérique ne sont pas à vendre

Elles ont fait un autre choix : celui d’un modèle non lucratif ou à lucrativité limitée, au service de missions démocratiques, sociales et environnementales.
Ce sont les Social Tech.

Ces entreprises redonnent au numérique sa vocation initiale : égalitaire, ouverte et coopérative, telle qu’elle existait aux origines du Web.
Pourtant, le numérique reste trop souvent valorisé à travers sa capacité à générer du “super profit”.

En 2022, comment accélérer la transition vers un numérique durable, social et solidaire capable de répondre aux urgences démocratiques, sociales et climatiques ?

Une multitude de modèles alternatifs déjà existants

De nombreux acteurs incarnent déjà un numérique d’intérêt général :

Ces initiatives démontrent qu’un autre numérique est possible — inclusif, open source, éthique et tourné vers l’utilité sociale.

Le numérique d’intérêt général doit changer d’échelle en Europe

Le Social Good Accelerator en est convaincu :

Le numérique d’intérêt général ne peut changer d’échelle qu’à l’échelle européenne.

L’Union européenne a su préserver un socle social fort tout en engageant une stratégie ambitieuse de transition technologique.
Son boussole numérique (Digital Compass 2030) repose sur quatre piliers :

  1. des infrastructures durables et sécurisées,
  2. la numérisation de toutes les entreprises,
  3. la digitalisation des services publics,
  4. et surtout le développement massif des compétences numériques.

L’objectif : former 20 millions de professionnels et doter 80 % des citoyens européens de compétences numériques de base d’ici 2030.

L’économie sociale : levier clé de la transition numérique européenne

L’économie sociale et solidaire (ESS) dispose déjà d’un réservoir unique de solutions pour réussir cette transition.
Ses organisations accompagnent chaque jour :

  • les publics fragiles,
  • l’accès à la culture et à l’éducation populaire,
  • la lutte contre les inégalités,
  • et la transition écologique.

Leur digitalisation constitue un levier stratégique :
en adoptant des modèles numériques alternatifs, elles peuvent accélérer leur impact tout en préservant leurs missions sociales et environnementales.

Ensemble, construisons une “Social Tech for All”

La Social Good Week vise à fédérer les acteurs du numérique d’intérêt général en France et en Europe, pour porter un message commun :

le numérique doit redevenir un outil collectif de transformation sociale et démocratique.

Ensemble, mobilisons la créativité, la coopération et la communauté européenne des acteurs du numérique d’intérêt général pour proposer une autre voie :
celle d’un numérique social, coopératif et accessible à tous.

FAQ — Social Good Week et numérique d’intérêt général

Qu’est-ce que la Social Good Week ?

La Social Good Week est une semaine d’événements dédiés à la promotion du numérique d’intérêt général et des initiatives solidaires du secteur social tech, en France et en Europe.

Quels sont les objectifs de cette initiative ?
  • Fédérer les acteurs du numérique responsable et social ;
  • Donner de la visibilité aux initiatives locales et européennes ;
  • Porter un plaidoyer commun pour un numérique au service du bien commun ;
  • Promouvoir la coopération entre les écosystèmes numériques et ESS.
Qui peut participer à la Social Good Week ?

Associations, coopératives, collectivités, start-ups sociales, citoyens ou chercheurs — toute personne ou structure engagée dans un numérique éthique, inclusif ou solidaire peut organiser ou relayer un événement.

Pourquoi une édition européenne ?

Parce que les enjeux numériques dépassent les frontières :
il s’agit d’harmoniser les efforts, de mutualiser les connaissances et de plaider pour un modèle européen fondé sur la solidarité, la transparence et la durabilité.

Quel rôle joue le Social Good Accelerator ?

Le SOGA coordonne la relance européenne de la Social Good Week, anime la communauté Social Tech for All et participe activement au plaidoyer européen pour un numérique d’intérêt général.

Social Good Week 2022 : pour un numérique d’intérêt général en Europe

Communiqué de presse

Communiqué de presse

La Social Good Week revient pour promouvoir un numérique au service du bien commun en France et en Europe

À l’occasion du Mois de l’Économie Sociale et Solidaire, le Social Good Accelerator et ses partenaires relancent la Social Good Week à l’échelle européenne, du 2 au 8 novembre.
Pendant une semaine, des acteurs du numérique social et solidaire organiseront des événements partout en France et en Europe. Certains auront lieu sur le terrain, d’autres en ligne. Tous seront relayés sur une plateforme unique.

Ainsi, notre ambition est claire : fédérer et mettre en valeur les modèles numériques alternatifs portés par l’économie sociale et solidaire. En d’autres termes, il s’agit de créer une caisse de résonance à l’échelle européenne et de porter un plaidoyer commun.

Qu’est-ce que la Social Tech ?

Certaines entreprises numériques font un choix radical. Plutôt que de rechercher l’hypercroissance et le profit à tout prix, elles se donnent pour mission de servir l’intérêt général.
Elles mettent en avant la démocratie, la justice sociale ou la transition écologique.

Ce sont les acteurs de la Social Tech.
En effet, ils renouent avec la vision originelle du Web : un outil conçu pour l’égalité, la coopération et l’innovation citoyenne.
Pourtant, la plupart des technologies sont encore évaluées uniquement à l’aune de leur rentabilité. La Social Tech rappelle qu’un autre numérique est possible : un numérique utile, éthique et accessible.

Une diversité de modèles déjà bien ancrés

La Social Tech existe déjà sous de nombreuses formes.

  • Les Civic Tech, comme Bayes Impact, Fluicity ou Open Democracy, qui donnent aux citoyens de nouveaux outils de participation.

  • Les acteurs de la médiation numérique, fédérés par la coopérative La MedNum, qui permettent à chacun de s’approprier les outils digitaux.

  • Les solutions de mobilisation des ressources associatives, comme HelloAsso, microDON, Koeo ou Vendredi, qui facilitent le financement et l’engagement citoyen.

  • Les communs numériques, qu’il s’agisse de bases de données citoyennes ou de logiciels libres tels que Wikipédia, Open Food Facts, OpenStreetMap ou Framasoft.

  • Les startups d’intérêt général et les organismes de formation de l’ESS, comme Simplon, Social Builder ou Code Phénix, qui ouvrent les portes du numérique à celles et ceux qui en sont le plus éloignés.

Cette effervescence prouve que des modèles durables et inclusifs sont déjà là, et qu’il faut désormais les déployer à grande échelle.

L’Europe, une échelle décisive

Changer la donne ne peut se faire qu’à l’échelle européenne.
L’Union européenne a su préserver un modèle social unique et s’efforce désormais de rattraper son retard dans la transition numérique, au service des défis écologiques, sociaux et démocratiques. Sa stratégie « Digital Compass 2030 » fixe quatre objectifs ambitieux :

  1. Développer des infrastructures numériques sûres et durables.
  2. Accélérer la transformation digitale des entreprises.
  3. Généraliser la numérisation des services publics.
  4. Former plus de 20 millions de professionnels et garantir des compétences numériques de base à 80 % des Européens.

Dans chacun de ces domaines, l’ESS a un rôle clé à jouer. Ses organisations accompagnent chaque jour des publics fragiles, favorisent l’accès à la culture, à l’éducation, au sport, et luttent contre les inégalités. En s’appuyant sur les modèles numériques alternatifs de l’ESS, l’Europe peut réussir sa transition technologique sans renoncer à ses valeurs sociales et environnementales.

Un appel collectif : construire un modèle numérique européen

Nous appelons à mobiliser la créativité et la force de la communauté numérique d’intérêt général pour proposer un modèle européen : un numérique au service de toutes et tous.
La Social Good Week 2022 sera l’occasion de mettre en lumière ces initiatives, de favoriser leur essaimage et de porter une voix commune en France comme en Europe.

Rejoignez-nous du 2 au 8 novembre pour construire ensemble une Social Tech pour toutes et tous !

Compétences numériques : comment mieux les promouvoir par l’éducation ?

Compétences numériques : comment mieux les promouvoir par l’éducation ?

Compétences numériques : comment mieux les promouvoir par l’éducation ?

Le 16 septembre 2022, le Social Good Accelerator (SOGA) a répondu à la consultation européenne sur l’amélioration de l’enseignement des compétences numériques.

Cette consultation posait une question centrale :

Quelles actions mettre en place pour développer les compétences numériques dès le plus jeune âge et à toutes les étapes de la formation ?

Contexte : un enjeu stratégique pour l’Europe

Bien avant la crise du COVID-19, le besoin de renforcer les compétences numériques de tous était déjà manifeste.
Aujourd’hui encore, les niveaux de maîtrise du numérique restent inégaux, marqués par des écarts de genre, d’origine socio-économique et de territoire.
La pandémie n’a fait qu’accroître cette demande de compétences, rendant urgente la mise en place de stratégies éducatives adaptées.

Cette consultation s’inscrit dans le cadre du Plan d’action pour l’éducation numérique 2021-2027, dont la première priorité stratégique est de garantir une éducation et une formation numériques accessibles, de qualité et inclusives.

Le SOGA, engagé pour une transition numérique éthique et solidaire, y a formulé plusieurs recommandations concrètes destinées à développer les compétences numériques à tous les stades du parcours éducatif.

Un manque de formations numériques transversales et adaptées dans l’enseignement supérieur

Le premier constat du SOGA concerne la pénurie et l’uniformité des talents.
Les cursus universitaires abordent encore trop peu les questions de culture numérique, de conception responsable ou d’usage critique des technologies.
Les formations en sciences humaines, droit ou art — pourtant cruciales pour comprendre les impacts du numérique — restent insuffisamment connectées à l’innovation technologique.

Recommandations proposées :

  • Créer des programmes de découverte et d’immersion dans des startup studios pour les étudiants en sciences humaines, droit ou arts.

  • Soutenir les partenariats entre universités, écoles informatiques et PME locales.

  • Encourager le partage de ressources et d’espaces (outils, fablabs, médias, plateformes).

  • Développer des consortia d’apprentissage pair-à-pair à l’échelle européenne entre étudiants en technologie et étudiants d’autres disciplines.

  • Accroître la numérisation du secteur de l’économie sociale, en favorisant un marché du travail numérique inclusif doté de formations dédiées.

Une éducation et une formation numériques accessibles, de qualité et inclusives est la première priorité stratégique du plan d’action en matière d’éducation numérique 2021-2027. Crédit photo : Commission européenne.

Des compétences rares, chères, et concentrées dans les entreprises les plus riches

Dans le secteur du numérique d’intérêt général, les structures de l’économie sociale font face à une double difficulté :
un manque de moyens financiers pour attirer les talents et une guerre des compétences qui profite surtout aux grandes entreprises.
L’Union européenne estime qu’il faudra 20 millions de professionnels du numérique d’ici 2030 pour répondre aux besoins du marché.

En parallèle, les services numériques d’intérêt général nécessitent des compétences spécifiques en matière de conception inclusive, d’accessibilité, de gouvernance des données et de développement éthique — encore trop peu enseignées dans les formations initiales et continues.

Recommandations proposées :

  • Développer des partenariats entre étudiants et publics éloignés du numérique, afin de promouvoir une littératie numérique universelle et inclusive.
  • Évaluer les écarts de compétences numériques des acteurs de l’économie sociale.
  • Concevoir des parcours de formation ciblés au sein des organisations de l’ESS.
  • Diffuser et mutualiser les résultats de recherche liant transition numérique et économie sociale pour faciliter la réplication d’initiatives réussies.
  • Multiplier les formations aux outils no-code, qui permettent de créer des sites, applications ou automatisations sans maîtriser le code informatique.

Les outils no-code ouvrent de nouvelles perspectives : ils rendent le développement numérique plus accessible, tout en favorisant une structuration de la pensée digitale et une meilleure gestion des données.

Vers une éducation numérique ouverte, accessible et inclusive

Promouvoir les compétences numériques ne se limite pas à l’acquisition de savoir-faire techniques : c’est un enjeu de citoyenneté et d’inclusion.
Le SOGA appelle à une politique européenne ambitieuse pour que chaque citoyen, quel que soit son parcours, puisse comprendre, utiliser et maîtriser les outils numériques.
C’est à cette condition que la transition digitale deviendra une transition sociale et démocratique, portée par les valeurs de l’économie sociale et solidaire.

FAQ — Promouvoir les compétences numériques par l’éducation

Qu’entend-on par “compétences numériques” ?

Les compétences numériques regroupent l’ensemble des savoirs, savoir-faire et attitudes permettant d’utiliser efficacement les technologies numériques.
Elles vont de la maîtrise des outils de base (bureautique, navigation, messagerie) à des compétences plus avancées en sécurité des données, création numérique, analyse de données ou programmation.

Pourquoi est-il essentiel de développer les compétences numériques dès l’école ?

Il est important de développer les compétences numériques dès l’école, car le numérique structure désormais tous les aspects de la vie quotidienne et professionnelle.
Les former dès le plus jeune âge permet de réduire la fracture numérique, de favoriser l’égalité des chances, et de préparer les citoyens à une société de plus en plus digitalisée.

Quels sont les principaux freins à l’enseignement du numérique en Europe ?

Les freins identifiés par le SOGA sont :

  • le manque de formations transversales adaptées dans l’enseignement supérieur,

  • la pénurie d’enseignants formés,

  • les inégalités territoriales et sociales d’accès au matériel et à la connexion,

  • et la difficulté à relier les compétences numériques aux valeurs sociales et environnementales.

Comment l’économie sociale et solidaire (ESS) peut-elle contribuer à la formation numérique ?

Les organisations de l’économie sociale et solidaire (ESS) jouent un rôle essentiel dans la formation des publics éloignés du numérique.
Elles expérimentent des modèles inclusifs, mutualisent les ressources et proposent des formations accessibles et ancrées dans les réalités locales — une approche complémentaire à celle du système éducatif classique.

Quelles actions le Social Good Accelerator mène-t-il dans le domaine de l'ESS numérique ?

Le SOGA agit à travers plusieurs projets européens, dont :

  • la Social Tech Academy, qui forme aux métiers numériques de la Social Tech ;

  • et le projet Social_tEchSS, qui crée des référentiels de compétences numériques de base pour les professionnels de l’économie sociale.
    Ces initiatives visent à faire du numérique un levier d’inclusion et d’émancipation, et non une source d’exclusion.

Comment puis-je participer ou soutenir ces initiatives ?

Vous pouvez :

Orange Digital Center : des espaces pour l’inclusion numérique en Europe

Orange Digital Center : des espaces pour l’inclusion numérique en Europe

Orange Digital Center : un programme international pour l’inclusion numérique

À l’occasion de l’adhésion d’Orange au Social Good Accelerator (SOGA), découvrons ensemble l’initiative Orange Digital Center, un programme ambitieux en faveur de l’inclusion numérique dans les territoires.
Nous avons échangé avec les équipes d’Orange pour mieux comprendre la philosophie, les ambitions et les premiers résultats de ce projet.

Orange Digital Center

Le premier Digital Center d’Orange, France
Photo credit: Orange

Un réseau international pour développer les compétences numériques

Les Orange Digital Center sont des espaces ouverts et gratuits dédiés à l’apprentissage et au développement des compétences numériques.
De la formation au code à la fabrication numérique, en passant par la création d’entreprise, ces lieux favorisent l’apprentissage par la pratique.

Leur mission : permettre à chacun — étudiant, demandeur d’emploi, jeune décrocheur, entrepreneur — d’acquérir les compétences nécessaires pour évoluer dans un monde numérique.

Les programmes de formation y sont conçus pour répondre à des besoins concrets :

  • ateliers de codage,
  • fablabs pour la fabrication numérique,
  • accompagnement à l’entrepreneuriat,
  • formation à la sécurité et à la responsabilité numérique.

Une initiative déployée dans le monde entier

À septembre 2022, 15 Orange Digital Center étaient déjà ouverts en Afrique et au Moyen-Orient (Tunisie, Sénégal, Cameroun, Éthiopie, Jordanie…).
En Europe, le centre de Bruxelles a accueilli ses premiers apprenants au printemps 2022, suivi par celui de Saint-Ouen (France) en juin.

D’autres centres verront bientôt le jour en Pologne, Luxembourg, Roumanie, Slovaquie, Espagne et Moldavie.
À terme, le Groupe Orange prévoit d’implanter un Orange Digital Center dans chacun des pays où il opère.

Cette initiative illustre la responsabilité sociétale du premier opérateur numérique français, avec une conviction forte :

le numérique ne doit pas créer des fractures, mais des opportunités accessibles à tous.

Le programme agit donc sur quatre dimensions clés :

  1. l’accès aux infrastructures et aux équipements,
  2. l’usage et l’accompagnement des publics,
  3. la montée en compétences,
  4. et la promotion de la diversité dans les métiers du numérique.

Une construction locale et collaborative

Chaque Orange Digital Center adapte sa programmation au contexte local, aux ressources disponibles et aux besoins des bénéficiaires.
Les formations et ateliers sont co-construits avec un écosystème de partenaires :

  • fablabs de proximité,
  • Simplon au Sénégal,
  • BeCode en Belgique,
  • ou encore le programme AWS Restart en Tunisie.

Cette approche collaborative permet de renforcer l’impact social du dispositif, en favorisant l’emploi, l’insertion professionnelle et la mixité dans les métiers du numérique.

“Les parcours de formation associent le code, la fabrication et l’entrepreneuriat pour dynamiser les trajectoires des apprenants.”

Les défis à relever et les solutions envisagées

Déployer des centres dans 25 pays est un défi logistique et humain majeur.
Orange en a déjà ouvert 17 et prévoit d’atteindre son objectif à court terme.

Les principaux enjeux aujourd’hui :

  • maintenir la dynamique une fois le réseau complet,

  • favoriser la capitalisation et les échanges entre les différents centres,

  • et évaluer l’impact social sur les bénéficiaires.

Pour y répondre, Orange multiplie les initiatives :

  • un appel à projets pour créer des formations de formateurs dans les fablabs ;

  • une mesure d’impact social sur certains programmes pilotes ;

  • et un partenariat avec le Social Good Accelerator pour croiser expertises et plaidoyer autour de la transition numérique inclusive en Europe.

Zoom sur le centre de Saint-Ouen : inclusion et formation

Le Orange Digital Center de Saint-Ouen, inauguré en juin 2022, a lancé son premier programme de préqualification “Envol Numérique destiné aux jeunes décrocheurs scolaires.
Ce parcours de 5 semaines de formation et 3 semaines de stage vise à leur redonner le goût du numérique et à favoriser leur insertion professionnelle.

Les participants y découvrent :

  • les bases du développement web et de la fabrication numérique ;

  • les compétences comportementales : communication, confiance en soi, travail en équipe ;

  • et les enjeux environnementaux et sociétaux du numérique.

Le centre propose aussi :

  • des ateliers grand public pour apprendre à utiliser un smartphone ou paramétrer un contrôle parental ;

  • un fablab accessible pour s’initier à la conception 3D ou à l’électronique.

Des ressources accessibles à toutes et tous

L’Orange Digital Center met à disposition une variété de ressources gratuites :

Découvrir la responsabilité numérique

  • ateliers en ligne sur la protection des données personnelles,
  • modules d’éducation numérique pour les parents,
  • programmes de sensibilisation avec la Fédération française de football sur l’usage responsable du numérique.

Apprendre à utiliser les outils numériques

  • SuperCoders : ateliers ludiques pour les enfants hospitalisés,
  • Blabla Code : formation pour demandeurs d’emploi souhaitant renforcer leurs compétences digitales,
  • Fablabs : lieux ouverts équipés d’imprimantes 3D et de machines connectées pour expérimenter et innover.

Entreprendre dans le numérique

  • guides et tutoriels pour créer son activité,
  • ressources pour les femmes entrepreneures,
  • outils pour protéger ses données et communiquer en ligne.


    Un levier majeur d’inclusion numérique

    Avec ses Orange Digital Center, le Groupe Orange déploie une approche concrète du numérique d’intérêt général :
    donner à chacun les moyens de comprendre, créer et entreprendre grâce au numérique.

    “Faire du numérique une opportunité pour tous, sans distinction d’âge, de milieu ou de territoire.”

    Pour en savoir plus : Je consulte le site internet d’Orange

    FAQ — Orange Digital Center et inclusion numérique

    Qu’est-ce qu’un Orange Digital Center ?

    C’est un espace de formation gratuit et ouvert à tous, dédié à l’apprentissage des compétences numériques, à l’entrepreneuriat et à la fabrication digitale.

    Où se trouvent les Orange Digital Center ?

    Les centres sont implantés dans plus de 17 pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe (France, Belgique, Tunisie, Cameroun, Sénégal, etc.), avec un objectif de 25 centres ouverts à terme.

    Qui peut y accéder ?

    Toute personne souhaitant développer ses compétences numériques : jeunes, demandeurs d’emploi, entrepreneurs, femmes en reconversion ou simples curieux.

    Quels types de formations sont proposés ?

    Des formations autour du code, de la fabrication numérique, de la responsabilité numérique et de l’entrepreneuriat social.

    Quel est le lien avec le Social Good Accelerator ?

    Le SOGA et Orange collaborent pour renforcer l’impact social du numérique en Europe et partager des bonnes pratiques de médiation numérique dans le cadre de leurs initiatives communes.

    Retour sur le Social Hackathon Umbria 2022 et la réunion transnationale de la Social Tech Academy

    Retour sur le Social Hackathon Umbria 2022 et la réunion transnationale de la Social Tech Academy

    Retour sur 4 jours de travail intense pour l’équipe de la Social Tech Academy : #SHU2022 et notre réunion transnationale en Italie

    Le projet Social Tech Academy (STA), coordonné par le Social Good Accelerator (SOGA), réunit quatre partenaires européens :

    Au début du mois de juillet, les partenaires se sont retrouvés pour la première fois en présentiel, à Foligno et Montefalco (Italie), pour quatre jours intenses de travail et de partage autour de la Social Tech.

    Une rencontre européenne au cœur de la Social Tech

    L'équipe de Social Tech Academy le 6 juillet à Foligno, Italie.

    L’équipe de Social Tech Academy le 6 juillet à Foligno, Italie.

    Chaleureusement accueillis par notre partenaire italien EGInA, nous avons participé au Social Hackathon Umbria 2022 (#SHU2022), avant de consacrer deux journées à notre réunion transnationale.
    Ces quatre jours ont permis de conjuguer inspiration, collaboration et construction collective — trois valeurs fondatrices du projet Social Tech Academy.

    #SHU2022 : quand la jeunesse européenne met le numérique au service du bien commun

    Événement phare de cette semaine, le Social Hackathon Umbria 2022 a rassemblé des équipes de jeunes hackers européens accompagnés par des mentors expérimentés.
    Leur défi : concevoir des projets numériques à impact social.

    En tant que membres du jury, l’équipe de la Social Tech Academy a pu découvrir huit projets innovants, tous axés sur l’inclusion, la santé, la solidarité ou l’éducation.

    Parmi eux, nous avons particulièrement salué le projet “Anlaids”, une plateforme multilingue facilitant l’accès des personnes migrantes aux dépistages gratuits des maladies sexuellement transmissibles — un exemple concret de technologie au service de la santé publique et de l’inclusion.

    “Le Hackathon #SHU2022 illustre parfaitement notre vision d’un numérique éthique, éducatif et coopératif. Il montre comment la jeunesse européenne peut s’emparer du digital pour répondre à des enjeux sociaux réels.”
    Équipe Social Tech Academy

    Une deuxième réunion transnationale pour structurer la Social Tech Academy

    Les 5 et 6 juillet, les partenaires se sont réunis pour la première rencontre en présentiel du projet, après un lancement intégralement en ligne.
    Ce temps collectif a permis de faire le point sur :

    • la gestion du projet (délais, livrables, suivi administratif et budgétaire),

    • les résultats du premier bloc de travail,

    • et la stratégie de formation à venir.

    Premiers résultats : mieux comprendre les besoins des acteurs de l’économie sociale

    Lancé en février 2022, le projet entame la fin de sa phase de diagnostic.
    Cette étape consistait à analyser les besoins de quatre publics cibles :

    1. les étudiants,
    2. les dirigeants de structures de l’économie sociale,
    3. les personnes en reconversion professionnelle,
    4. et les formateurs de l’économie sociale.

    Deux outils ont été mobilisés :

    • une revue de littérature européenne, soulignant les opportunités et freins de la transition numérique pour l’économie sociale,
    • et un questionnaire recueillant 116 réponses à travers l’Europe, permettant d’identifier les besoins concrets en compétences numériques.

    Sur cette base, la stratégie de formation de la Social Tech Academy sera finalisée d’ici la fin du mois de juillet, avant la conception des premiers modules pédagogiques.

    Vers une plateforme européenne de formation à la Social Tech

    Lors de cette rencontre, les partenaires ont également :

    • co-rédigé le calendrier éditorial du projet,

    • défini l’architecture de la future plateforme Social Tech Academy,

    • et esquissé les thématiques des modules de formation à venir.

    Parmi les pistes évoquées :

    • la culture numérique éthique,

    • les outils no-code,

    • la gouvernance de données,

    • et la création de parcours d’apprentissage hybrides (en ligne et présentiel).

    Ces échanges ont renforcé la cohésion du consortium et confirmé la volonté partagée de faire de la Social Tech Academy une référence européenne pour les compétences numériques de l’économie sociale.


    “Nous croyons profondément que la montée en compétences numériques de l’économie sociale européenne doit être collective, inclusive et ancrée dans les valeurs du bien commun.”
    Social Good Accelerator

    FAQ — Projet Social Tech Academy et #SHU2022

    Qu’est-ce que la Social Tech Academy ?

    STA est un projet Erasmus+ visant à développer une plateforme européenne de formation aux compétences numériques et sociales, adaptée aux besoins de l’économie sociale.

    Quels sont les partenaires du projet ?

    Le projet réunit quatre partenaires européens :

    • Social Good Accelerator (France)
    • EGInA (Italie)
    • Fundación Esplai (Espagne)
    • Pour La Solidarité (Belgique)
    Qu’est-ce que le Social Hackathon Umbria (#SHU2022) ?

    C’est un hackathon européen organisé chaque année par EGInA en Italie. Il rassemble des jeunes de toute l’Europe autour de défis numériques à impact social.

    Quels sont les principaux résultats du projet jusqu’à présent ?

    Les partenaires ont finalisé la phase de diagnostic et collecté plus de 100 contributions à travers l’Europe.
    Les modules de formation seront développés sur cette base d’ici fin 2022.

    À quoi servira la future plateforme Social Tech Academy ?

    Elle proposera :

    • des cours en ligne gratuits,
    • des fiches métiers du numérique social,
    • des outils pédagogiques open source,
    • et des ressources multilingues (FR, EN, ES, IT) pour les formateurs et acteurs de l’ESS.
    Analysis of the report on the Digital Commons

    Analyse du rapport sur les communs numériques

    Analyse du rapport sur les communs numériques

    À l’occasion de l’Assemblée numérique co-organisée à Toulouse les 21 et 22 juin par la présidence française du Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne, le rapport sur les communs numériques a été publié. This report was initiated by France during the conference ‘Building Europe’s Digital Sovereignty’ organised on 7 and 8 February. 

    Ce rapport est le résultat d'un travail collectif mené par un groupe composé de 19 États membres de l'Union européenne (UE) et de la Commission européenne.

    L'objectif était d’imaginer collectivement un projet pour promouvoir et accélérer le développement des biens communs numériques.

    Les communs numériques, piliers de la souveraineté numérique européenne

    Selon la définition d'Elinor Ostrom, lauréate du prix Nobel d’économie en 2009, un bien commun est défini comme une ressource conçue et régie par une communauté, avec des règles d'accès et de partage établies. Un bien commun numérique, c’est donc une ressource numérique telle qu’une plateforme, un site web ou encore une application dont la particularité est qu’ils appartiennent à tous et peuvent être modifiés par tous. En d’autres termes, la gouvernance de cette ressource est gérée de manière démocratique et ascendante, c’est-à-dire du bas vers le haut. 

    Le postulat de base est que des communs numériques bien entretenus offrent « une occasion unique de soutenir la souveraineté numérique européenne ».

    D’abord, dans de bonnes conditions, les biens communs numériques contribuent à la préservation du contrôle par les puissances extérieures. En effet, un bien commun numérique n’est par définition ni dans les mains d’une seule grande entreprise, ni dans celles d’un seul État. Cette possession partagée vise à prévenir les risques d’abus.

    Ensuite, les biens communs contribuent à la valorisation collective d’une ressource numérique et à la réutilisation des données et infrastructures numériques la concernant. Les communs numériques favorisent donc l’innovation, la valeur sociale et la durabilité. L’intelligence collective est en effet décuplée par l’accès gratuit aux informations et la possibilité d’enrichir la ressource.

    Enfin, les communs numériques constituent un pilier en matière de cybersécurité, à condition qu’ils soient bien entretenus. En d’autres termes, selon l’adage d'Eric S. Raymond, « si l'on a assez d'yeux, tous les bugs sont superficiels » (The Cathedral and the Bazaar, 1999).

     

    Un besoin fort de visibilité et d’acculturation aux communs numériques

    Cependant, sans un changement culturel sur la compréhension de la valeur ajoutée des biens communs, leur durabilité est menacée par un manque d'utilisation et de contribution. » Comme le souligne ce rapport, les communs numériques représentent d’excellents outils pour tendre vers une souveraineté numérique européenne, à condition d’être largement utilisée. Il est vrai que sans une large utilisation et contribution, la ressource peut rapidement devenir inefficace et obsolète. D’où les propositions du rapport visant premièrement à donner de la visibilité aux communs numériques, et deuxièmement, à gagner la confiance des différents acteurs, en particulier ceux de la communauté des biens communs numériques.

    Quatre propositions pour promouvoir et accélérer le développement des biens communs numériques

    Proposition n°1 : Créer un guichet unique européen pour orienter les communautés vers les financements et aides publiques adéquats

    L’idée est de créer une plateforme afin de centraliser à un niveau européen le processus de recherche de financements publiques par les communautés numériques en fournissant notamment orientation, expertises et ressources.

     

    Proposition n°2 : Lancer un appel à projet aux communs les plus stratégiques

    Un appel à projet sur les biens communs numériques permettrait de répondre aux problématiques financières que rencontrent la majorité des biens communs, au regard de leurs ressources limitées.

    Une orientation des fonds vers des biens communs numériques thématiques est recommandée. Les thématiques identifiées comme prioritaires par le groupe de travail sont la recherche, l’administration en ligne et les éléments stratégiques.

     

    Proposition n°3 : Créer une fondation européenne pour les communs numériques

    La création d’une fondation européenne se révèle être la proposition la plus ambitieuse. « En coordination avec les objectifs politiques de l'UE, la structure viserait à favoriser le développement d'écosystèmes de biens communs numériques à travers l'Europe, afin de renforcer les communautés existantes et d'encourager la réutilisation des ressources numériques, tout en facilitant la diffusion du modèle de biens communs numériques en soutenant la génération de nouveaux biens communs numériques. »

    Mais, elle ne deviendrait un véritable catalyseur, soutien et promoteur des biens communs numériques “que si sa gouvernance est ouverte et partagée avec les communautés concernées.” La gouvernance serait donc partagée entre les États, la Commission européenne et les communautés des communs numériques. De plus, une équipe permanente serait dédiée au soutien de cette structure.

     

    Proposition n°4 : Montrer l’exemple, le principe des communs numériques par défaut

    Cette proposition vise à ce que les administrations nationales et européennes évaluent en priorité la possibilité d’une solution utilisant des codes à source ouverte et des données ouvertes dès qu’ils sont confrontés aux développement de ressources numériques.

    Conclusion : la portée du rapport

    Salué par bon nombre de membres de la communauté des biens communs numériques, ces propositions sont encourageantes pour l’avenir et s’inscrivent pleinement dans les objectifs climatiques et numériques de l'Union européenne.

    La prochaine étape est suggéréepar le rapport. Il s’agit d’une vaste consultation ouverte à ce sujet de manière coordonnée avec le lancement de l’appel à projet. Toutefois, la prudence est de mise. En effet, la présidence tchèque de l’Union européenne - qui a débuté le 1er juillet 2022 - doit prendre la relève pour assurer l’ensemble des défis se présentant. Mais la Tchéquie est un État membre visiblement absent de la liste des États membres ayant soutenu le rapport. L’adoption de ces recommandations pourrait donc être ralentie.

    Enfin, pour compléter ces éléments, les acteurs du secteur, dont Wikimédia France Framasoft, ou encore Mobicoop, se sont emparés de la question. Ils ont, à leur tour, édicté un ensemble de propositions en vue du même objectif.

    Les communs numériques ont encore un bel avenir. À ce sujet, notre prochaine étude portera sur les nouveaux modèles d’économie citoyenne et contributive en Europe. Cette étude analysera les pratiques, partenariats et effets de deux communs numériques par des acteurs de l'économie sociale : Open Street Map et Open Food Facts.

    Un article écrit par

    Justine Coopman
    justine(at)socialgoodaccelerator.eu
    Affaires publiques et Communication
    Lille, France
    Rapport d’activité 2021

    Rapport d’activité 2021

    Découvrez le rapport d'activité 2021 du SOGA et ses perspectives pour 2022

    Through its working groups (now renamed ‘programmes’), the Social Good accelerator and its 70 members have carried out ambitious projects for the development of a European digital model that is inclusive, sustainable and accessible to all, accelerating the digital transition of the social economy and social tech.

    Découvrez toutes les actions accomplies par la SOGA tout au long de l'année 2021 et ses perspectives pour 2022 dans ce rapport d'activités. Cette version a été approuvée lors de l'assemblée générale ordinaire de l'association le 18 juin 2022

    2021 en bref...

    Programme Communauté européenne 

    ✔️ 3 SOGAcademy webinaires visant à l'acculturation aux bonnes pratiques numériques.
    ✔️ La réalisation complète du projet Social Tech Atlas, une base de données ouverte et bilingue des organisations européennes de l'économie sociale numérique.
    ✔️Un financement européen obtenu pour le projet Social Tech Academy, une future plateforme européenne de ressources pour les métiers de l'économie sociale et numérique
    ✔️ Une remise de prix à la Social Economy Award.

     

    Programme Affaires publiques 

    ✔️ La participation à la création du plan d'action pour l'économie sociale par le biais d'une. un policy paper de 28 pagesenvoyé à la Commission européenne
    ✔️ Plusieurs réunions politiques : avec Karel Vanderpoorten (Policy officer at DG Grow) et Nicolas Hazard (INCO).
    ✔️ La participation à plusieurs événements politiques clés : avec the European Summit in Mannheim et the Social Economy Week (ActES).
    ✔️ La rédaction d'une lettre ouverte à envoyer aux décideurs politiques au début de l'année 2022 (présidence française de l'Union européenne).

    Social Economy Awards

    Jeanne Bretécher, présidente du Social Good Accelerator recevant les Social Economy Awards à Ljubljana, Slovénie, le 12 octobre 2021.

    Le programme Recherche 

    ✔️ Le cadrage de l'étude SOGA 2 qui se concentrera sur la valeur ajoutée des initiatives d'économie collaborative en ligne, par une étude comparative de l'utilisation d'OpenStreetMap et d'Open Foods Facts.

     

    Et bien d'autres :

    ✔️ Collecte de fonds : un projet européen obtenu
    ✔️ 2 campagnes d'adhésion : +24 membres
    ✔️ 12 articles publiés sur le blog et 12 newsletters envoyées.
    ✔️ Sur Twitter : environ 110 200 personnes atteintes, 275 followers, 103 mentions et 7985 visites.

    Nos enjeux pour 2022 

    🎓 Déployer notre Social Tech Academy à son plein potentiel 

    Jusqu'à la fin de 2023, nous sommes engagés dans le projet Social Tech Academy financé par le programme Erasmus+. Nous souhaitons prolonger ce projet par un ou plusieurs projet(s) complémentaire(s).

     

    📍Organiser la Social Good Week Europe 

    Nous organisons cet événement avec des événements de kick-off :à Bruxelles et Lisbonne (déjà organisées) et à Paris (septembre 2022). La semaine officielle de la Social Good Week Europe aura lieu du 2 au 8 novembre 2022.

    📣 Continuer à grandir en influence 

    Nous prenons position politiquement avec notre lettre ouvertenotre lettre aux ministres ou encore avec la participation à la consultation européenne et aux ateliers de construction du texte européen “Transition Pathways” avec la Commission européenne dans le cadre du plan d'action pour l'économie sociale. La SOGA est également membre du groupe de travail de la Commission européenne Pact for skills.

     

    📚 Lancer la deuxième partie de notre étude 

    Après avoir réalisé une première étude sur les coopérations entre les acteurs de l'économie sociale et de la Tech en Europe, nous souhaitons lancé deuxième partie sur les bases de données citoyennes comme outil de coopération et de création de valeur.

     

    👩 Trouver un modèle économique stable et stabiliser notre équipe 

    Enfin, nous testons une nouvelle offre de service basée sur le conseil stratégique (conseil, veille institutionnelle européenne, veille sur les financements européens). 

     

    Un article écrit par

    Justine Coopman
    justine(at)socialgoodaccelerator.eu
    Affaires publiques et Communication
    Lille, France