NEC ESS 2025 : Intelligence artificielle ou coopérative ?

NEC ESS 2025 : Intelligence artificielle ou coopérative ?

NEC ESS 2025 : Intelligence artificielle ou coopérative ? Créer ensemble une troisième voie numérique

Du 25 au 27 novembre 2025, le Social Good Accelerator (SOGA) et ses partenaires invitent les acteurs européens du numérique éthique et de l’économie sociale et solidaire à une nouvelle édition de Numérique en Commun[s] ESS Europe (NEC ESS).
Après Lille, Saint-Sébastien et Bruxelles en 2023, cette édition 2025 se tiendra à Bruxelles le 25 novembre puis à Paris les 26 et 27 novembre, avec une ambition claire : explorer l’avenir de l’intelligence artificielle sous l’angle de la coopération, de l’éthique et du bien commun.

Une troisième voie numérique : collective, éthique et européenne

Face à la montée en puissance des technologies d’intelligence artificielle, une question essentielle s’impose : quelle place pour l’humain et le collectif dans la transformation numérique ?
Le NEC ESS 2025 propose d’ouvrir le débat autour d’une “troisième voie numérique”, entre la logique de la big tech privée et celle des États centralisés : une voie coopérative, ancrée dans les valeurs de l’économie sociale et solidaire.

Pendant trois jours, chercheurs, entrepreneurs, associations, collectivités et citoyens se retrouveront pour penser, débattre et expérimenter ensemble les contours d’une IA au service du bien commun, inclusive et démocratique par conception.

💡 Le programme complet et les informations pratiques sont à retrouver sur la page dédiée :
👉 Découvrir le programme détaillé du NEC ESS 2025

Des partenaires engagés dans la transition numérique solidaire

Le NEC ESS 2025 est soutenu par des partenaires de référence :
Crédit Coopératif, Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), ESS France, Devoteam, Fondation de France, HelloAsso, Le Mouvement Associatif, CG Scop, Emmaüs Connect et La Mednum.
Tous partagent une même conviction : le numérique peut être un bien commun, s’il est conçu et gouverné collectivement.

Un rendez-vous à ne pas manquer

Le NEC ESS 2025 s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent repenser le numérique à travers la coopération, la transparence et l’impact social.
Que vous soyez membre d’une structure de l’ESS, chercheur, institution, entreprise engagée ou simple curieux du numérique responsable, ce rendez-vous est le vôtre.

📅 Inscrivez-vous dès maintenant pour rejoindre le mouvement et participer à la construction d’une intelligence artificielle plus humaine et plus coopérative.

Je m’inscris au NEC ESS 2025

En marge du NEC ESS, participez à un atelier "Libérer les organisations de l'ESS des GAFAM"

Le mercredi 26 novembre, de 13h à 17h, SOGA organise dans le cadre du projet DIGISET un atelier “Libérer les organisations ESS des GAFAM”.

Pour y participer, cliquez sur ce lien : Je m’inscris à l’atelier.

Vous (et/ou vos collègues) y participez pour la première fois ? Un défraiement de 948€ est possible !

Attention, ce défraiement s’applique par l’organisation dont le siège est à plus de 20 km de l’événement. Si vous êtes éligibles, complétez ce formulaire.

FAQ — NEC ESS 2025 : Intelligence artificielle ou coopérative ?

Qu’est-ce que le NEC ESS Europe ?

Le Numérique en Commun[s] ESS Europe (NEC ESS) est un événement européen dédié au numérique éthique, inclusif et coopératif.
Organisé par le Social Good Accelerator (SOGA) et ses partenaires, il rassemble chaque année des acteurs publics, associatifs, économiques et académiques autour des grands enjeux de la transition numérique dans l’économie sociale et solidaire (ESS).

Où et quand se déroulera cette édition ?

L’édition aura lieu du 25 au 27 novembre 2025 :

  • 25 novembre à Bruxelles, pour la journée européenne d’ouverture ;

  • 26 et 27 novembre à Paris, pour deux journées de conférences, d’ateliers et de rencontres au Musée Social – CEDIAS.

Quel est le thème de l'édition NEC ESS 2025 ?

Le thème de NEC ESS 2025 est :

“Intelligence artificielle ou coopérative ? Créer ensemble une troisième voie numérique.”
L’objectif est d’explorer les alternatives européennes face aux modèles dominants d’intelligence artificielle, en réfléchissant à une IA au service du bien commun, ancrée dans la coopération, l’éthique et la transparence.

Qui peut participer au NEC ESS 2025 ?

Le NEC ESS s’adresse à tous les acteurs de la transition numérique solidaire :

  • organisations de l’ESS, fondations, coopératives et associations,

  • institutions publiques et collectivités locales,

  • entreprises engagées dans le numérique responsable,

  • chercheurs, étudiants et citoyens intéressés par les communs numériques.

La participation est ouverte à toutes et tous, sur inscription gratuite (dans la limite des places disponibles).

Quels seront les temps forts du programme de NEC ESS 2025 ?

Le programme se déroulera sur trois journées complémentaires :

  • des conférences européennes sur la régulation et la gouvernance de l’IA,

  • des ateliers participatifs et retours d’expérience,

  • un forum des solutions Social Tech et des temps de rencontres entre acteurs.

Le programme détaillé est disponible sur la page officielle de l’événement.

Quels partenaires soutiennent NEC ESS 2025 ?

Le NEC ESS 2025 est organisé avec le soutien financier de :

  • Crédit Coopératif
  • l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires (ANCT) 
  • ESS France
  • Devoteam
  • Fondation de France

Le NEC ESS 2025 est co-organisé par :

  • HelloAsso
  • Le Mouvement Associatif
  • CG Scop
  • Emmaüs Connect
  • La Mednum.

Ces partenaires partagent un engagement commun : faire du numérique un bien commun, au service de l’humain et de la société.

Pourquoi participer au NEC ESS 2025 ?

Parce que le NEC ESS est plus qu’un événement : c’est un laboratoire collectif pour repenser la place du numérique dans nos sociétés.
Participer, c’est :

  • contribuer à construire la “troisième voie numérique” européenne,

  • échanger avec des acteurs pionniers,

  • et repartir avec des outils, des contacts et des solutions concrètes pour transformer vos pratiques numériques.

Comment s’inscrire au NEC ESS 2025 ?

L’inscription se fait en ligne via le site officiel du Social Good Accelerator :
👉 Je m’inscris au NEC ESS 2025

Une fois inscrit·e, vous recevrez toutes les informations pratiques (horaires, lieux, intervenant·es et outils participatifs).

Quatre études en 2025, un constat : l’ESS numérique en première ligne pour un numérique soutenable et inclusif

Quatre études en 2025, un constat : l’ESS numérique en première ligne pour un numérique soutenable et inclusif

Dans une société toujours plus connectée mais profondément inégalitaire, le numérique alourdit l’empreinte écologique. En mars-avril 2025, quatre études clés dressent le même constat : il faut changer de cap. Le Social Good Accelerator (SOGA) mobilise ses membres pour structurer des réponses collectives et solidaires à ces défis. L’ESS numérique incarne cette troisième voie : inclusive, éthique et durable.

Inclusion numérique : un rôle clé pour l’ESS

Même si 94 % des Français sont connectés, 15 % restent exclus des services numériques.

Empreinte environnementale : explosion du poids des données

Le numérique représente 4,4 % de l’empreinte carbone française, tiré par les data centers et l’IA générative.

Une force collective pour un numérique souverain et éthique

De l’éducation populaire aux plateformes coopératives en passant par les communs numériques, les acteurs de l’ESS numérique apportent des réponses complémentaires.

  • Leur structuration collective est essentielle pour bâtir une souveraineté numérique européenne fondée sur des valeurs humaines.

Notre projet 2025 : documenter l’ESS numérique

SOGA lance une grande enquête pour objectiver l’impact des différentes familles de l’ESS numérique :

  • Insertion & économie circulaire : formation numérique avec Les Assembleurs, Solinum.

  • Éducation populaire & inclusion : Télécoop innove en proposant un opérateur coopératif.

  • Communs numériques & open data : Open food facts, Data for Good, Emmaüs Connect construisent des bases de données ouvertes pour la transition environnementale.

  • Plateformes solidaires & souveraines : Label Emmaüs développe des plateformes éthiques.

Objectif : mieux coconstruire les politiques publiques de demain.

Ce que disent les études clés du printemps 2025 :

  • ARCEP : explosion des émissions liées aux data centers.

  • ARCEP x ADEME : trajectoires alarmantes si rien n’est fait d’ici 2030.

  • Crédoc : des inégalités numériques persistantes, surtout chez les publics fragiles.

  • Shift Project : l’IA générative menace les équilibres énergétiques.

Rejoignez le mouvement

Soutenir l’ESS numérique, c’est défendre un numérique utile, humain et durable.
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🔵 Je découvre nos projets

✅ Qu’est-ce que l’ESS numérique ?

L’ESS numérique désigne l’ensemble des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire qui développent ou utilisent des outils numériques au service de l’intérêt général. Cela inclut les structures d’insertion, les communs numériques, les plateformes coopératives ou les initiatives d’inclusion numérique. Ces organisations allient innovation technologique, gouvernance démocratique et impact social ou environnemental.

🌐 Quel est le rôle de l’ESS dans la transition numérique ?

L’ESS joue un rôle fondamental pour rendre la transition numérique plus inclusive, éthique et durable. Elle agit concrètement sur le terrain pour :

  • Réduire les inégalités d’accès au numérique

  • Promouvoir des solutions alternatives aux GAFAM

  • Encourager le reconditionnement des équipements

  • Défendre la souveraineté numérique européenne

📉 En quoi le numérique aggrave-t-il l’impact environnemental ?

Le numérique a une empreinte carbone croissante, due à :

  • La fabrication d’équipements (ordinateurs, smartphones)

  • L’explosion des volumes de données à stocker et à traiter

  • Le développement rapide de l’intelligence artificielle générative
    Les centres de données, en particulier, consomment de plus en plus d’énergie et de ressources naturelles.

✅ Qu’est-ce que l’ESS numérique ?

L’ESS numérique désigne l’ensemble des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire qui développent ou utilisent des outils numériques au service de l’intérêt général. Cela inclut les structures d’insertion, les communs numériques, les plateformes coopératives ou les initiatives d’inclusion numérique. Ces organisations allient innovation technologique, gouvernance démocratique et impact social ou environnemental.

🧠 Que propose l’ESS pour un numérique plus responsable ?

L’ESS numérique propose des alternatives concrètes comme :

  • Le reconditionnement d’équipements (Ecodair, Envie, Emmaüs Connect)

  • Des opérateurs télécoms coopératifs (Télécoop)

  • Des bases de données ouvertes (Open Food Facts)

  • Des outils de mesure de l’empreinte numérique (Data For Good, Latitudes)

🗺️ Quelles sont les grandes familles d’acteurs de l’ESS numérique ?

On peut regrouper l’ESS numérique en plusieurs familles :

  • Économie circulaire : réemploi, réparation, reconditionnement

  • Éducation populaire : inclusion et formation numérique

  • Communs numériques : outils libres et open data

  • Plateformes coopératives : alternatives éthiques aux plateformes dominantes

📊 Quelles études récentes documentent ces enjeux ?

Plusieurs rapports publiés au premier trimestre 2025 renforcent l’alerte :

  • Le Baromètre du numérique 2025 (Crédoc, ARCEP, ANCT)

  • Le rapport intermédiaire du Shift Project sur l’IA

  • L’étude ARCEP x ADEME sur la trajectoire environnementale du numérique

  • Le rapport annuel Pour un numérique soutenable (ARCEP)

🤝 Comment soutenir ou rejoindre le mouvement ESS numérique ?

Vous pouvez :

  • Adhérer au Social Good Accelerator pour rejoindre une communauté engagée

  • Faire un don pour soutenir les projets de transformation numérique éthique

  • Participer à nos événements ou contribuer à nos groupes de travail

Podcast : Jeanne sur l’IA et l’économie sociale

Podcast : Jeanne sur l’IA et l’économie sociale

🎙️ Accélérer la transformation numérique de l’Économie Sociale et Solidaire : Jeanne Bretécher au micro du podcast Parlez-moi d’IA

Comment faire du numérique un levier au service de l’intérêt général ? Dans un épisode engagé du podcast Parlez-moi d’IA, Jeanne Bretécher, directrice du Social Good Accelerator, explore les liens entre transformation numérique de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), innovation sociale et technologies éthiques.

👉 Un échange essentiel pour toutes celles et ceux qui croient à un numérique au service du bien commun.

Enjeux clés : comment accompagner la transition numérique de l’ESS ?

Dans cet entretien, Jeanne revient sur les principaux défis rencontrés par les structures de l’ESS face à la révolution numérique :

  • L’inégalité d’accès aux compétences numériques,

  • La surreprésentation des logiques de marché dans les outils numériques dominants,

  • L’absence de soutien public structurant pour des modèles numériques alternatifs.

Elle défend une vision ancrée dans les valeurs de l’ESS : coopération, justice sociale, transparence, et souveraineté numérique.

Les Communs numériques comme boussole

Jeanne souligne l’importance des communs numériques dans la transition numérique ESS :
👉 mutualiser les ressources (outils, formations, données), renforcer l’autonomie des associations, créer de la valeur partagée.

Des exemples concrets sont évoqués : plateformes collaboratives, tiers-lieux numériques, solutions open source développées avec et pour les acteurs de terrain.

Le rôle du Social Good Accelerator

Le SOGA agit sur quatre leviers complémentaires :

1. Recherche sur les Communs

Pour cartographier les pratiques, identifier les freins et proposer des outils adaptés aux besoins du secteur.

2. Accompagnement collectif

Formations, ateliers, communautés d’entraide : un soutien concret pour développer les compétences numériques des structures ESS.

3. Plaidoyer

Le SOGA interpelle les décideurs européens pour intégrer les spécificités du secteur social dans les politiques numériques

4. Animation de la communauté

En ligne ou sur le terrain, le réseau SOGA accompagne les initiatives, valorise les pratiques et renforce la social tech européenne.

Pourquoi écouter ce podcast ?

Ce podcast est une invitation à :

  • Réfléchir autrement à la place du numérique dans nos sociétés,

  • Découvrir des projets inspirants portés par et pour l’ESS,

  • Comprendre comment agir, en tant qu’acteur·rice engagé·e, pour une transformation numérique inclusive.

🎧 Écoutez l’épisode complet sur YouTube

📄 Ou lisez la transcription complète ici

Écoutez l’interview complète ici :

Résumé de l’épisode :

Dans cet épisode riche et inspirant, Jeanne fait une intervention éclairée autour de trois thématiques centrales :

  • L’enjeu de la transformation numérique dans l’Économie Sociale et Solidaire (ESS)
    Jeanne décrypte comment le numérique peut à la fois représenter un risque d’acculturation et une opportunité inédite pour les structures ESS.

  • L’importance des communs et de la mutualisation
    Elle insiste sur la nécessité de développer des ressources partagées, tant techniques qu’humaines, pour renforcer l’autonomie des acteurs et promouvoir des solutions centrées sur des valeurs sociales.

  • La place du Social Good Accelerator
    Elle présente les quatre leviers de l’association – recherche sur les Communs, projets collectifs, plaidoyer, community management – et illustre leur impact concret sur les acteurs membres.

(Bonus) Jeanne illustre ses propos par des retours d’expériences et des exemples concrets montrant comment les structures tirer profit d’un accompagnement adapté.

Ce que vous allez apprendre

1. Pourquoi le numérique est-il un levier d’émancipation pour l’ESS ?

Jeanne explique comment les valeurs coopératives, la justice sociale et la démocratie peuvent être défendues dans l’espace numérique. Elle détaille aussi les freins à lever (ressources, compétences, gouvernance).

2. Quels modèles alternatifs existent déjà ?

Elle met en lumière des initiatives de tiers‑lieux, des plateformes co-conçues avec les usagers et des réseaux solidaires numériques. Des solutions innovantes qui bousculent les modèles traditionnels.

Aller plus loin : ressources pour les associations en transition numérique

Vous êtes une association en pleine réflexion sur vos outils ou pratiques numériques ? Découvrez notre sélection de projets, guides et formations.

📌 À lire aussi : IA : 3 cas d’usage de l’intelligence artificielle pour l’intérêt général

✨ En conclusion

Ce podcast est une ressource précieuse pour toute personne qui souhaite comprendre les enjeux de la transformation numérique de l’Économie Sociale et Solidaire, s’inspirer de solutions numériques éthiques et rejoindre une dynamique collective au service du bien commun.

Rejoignez-nous pour inventer un numérique qui respecte les valeurs de l’ESS !

AI development in the social economy: technology at the service of social impact?

Le développement de l'IA dans l'économie sociale : la technologie au service de l'impact ?

Le développement de l'IA dans l'économie sociale : la technologie au service de l'impact social

L’intelligence artificielle (IA) est en plein boom. Avec l’arrivée de ChatGPT, une centaine d’experts demandent par une lettre ouverte du 28 mars 2023de faire une pause dans le développement de l’intelligence artificielle afin de prendre le temps de considérer ses aspects éthiques. Notre article précédent a montré que dans des secteurs technologiques en tension comme celui de l’intelligence artificielle la nature non profit des organisations ne suffit plus pour s’assurer des valeurs défendues par ces dernières.. C’est en partie pour ces raisons que les organisations de l’économie sociale se méfient généralement du développement de ces nouvelles technologies. Pourtant comme nous allons le voir, le développement des IA dans l’économie sociale pourrait mettre la technologie au service de l'impact social.

Avant de s’intéresser à leurs usages, il est pertinent de rappeler ce que sont les IA et la manière dont elles fonctionnent. Au sens strict du terme, une IA est un ensemble de techniques qui permettent aux machines de simuler certaines caractéristiques de l'intelligence humaine.Dans le cas de Chat GPT, le logiciel base son fonctionnement sur un système dit neuronal GPT Generative Pre-Trained Transformer. Il s’agit d’un modèle d’apprentissage automatique qui analyse et décode le texte d’entrée pour fournir une réponse à l’utilisateur en partant d’un vaste corpus de données. Le logiciel génère des réponses en se basant sur des modèles statistiques et des associations de mots plutôt que sur une compréhension réelle du contenu. Bien que pouvant y ressembler dans certains secteurs et avec certains entraînements spécifiques, les experts ne sont pas unanimes pour décrire les logiciels circulant actuellement comme des intelligences artificielles avec une capacité de raisonnement.

A travers cet article, nous proposons d'explorer les possibilités et les usages dans l'économie sociale de ces logiciels développés avec des technologies d'apprentissage et qui tendent à s'approcher d'une intelligence artificielle.

 

Source : https://dataro.io/2021/03/09/artificial-intelligence-for-nonprofits/#use

Il s’agit en rouge du démarchage classique non ciblé, en vert le ciblage classique et en bleu le ciblage réalisé grâce à des algorithmes. L’intelligence artificielle permet d’améliorer l'efficacité des campagnes d’appels aux dons en identifiant les profils de donateurs et en orientant au mieux les envois de mail. C’est donc un gain d'efficacité, de rentabilité mais également un argument écologique en réduisant le nombre de mails donc l’impact carbone d’une campagne.


L’intelligence artificielle permettrait donc de toucher plus efficacement certains contributeurs. Il faut pour autant émettre certaines réserves quant à la déployabilité de l’outil à grande échelle et à sa réelle efficacité. Il est difficile d’être catégorique sur l'efficacité de ces techniques, le manque de données open source en rend l’exploitation difficile et assez peu fiable.

La mesure d'impact améliorée par l'analyse des sentiments par l'intelligence artificielle

L'objectif principal des organisations de l'économie sociale est de créer de la valeur sociale, mais celle-ci est difficile à quantifier en raison de la complexité des impacts produits par ce secteur. Il s'agit d'un processus complexe et coûteux, tant sur le plan économique qu'en termes de ressources humaines, qui est pour autant au cœur de l'amélioration et de l'innovation du secteur de l'économie sociale.

L'analyse d'impact permet d'améliorer leurs pratiques et de mieux communiquer leur impact à leurs parties prenantes.Il s’agit d’un enjeu qui est au cœur de l’utilisation et du développement des intelligence artificielle. Ces outils permettent déjà à travers des analyses de grande échelle d'analyser les sentiments exprimés par des parties prenantes. En utilisant les données collectées sur les réseaux sociaux par exemple, cela permettrait de dégager des tendances sur l'impact des programmes, services ou efforts de collecte de fonds mais également de la manière dont ils sont perçus dans la population.

Le développement d’une intelligence artificielle spécifiquement conçue dans le but d' analyser le ressenti d’un échantillon de la population vis à vis d’une action. pourrait être une solution aux difficultés rencontrées par les acteurs de l'économie sociale sur ce sujet.

Le développement de l'IA dans l'ESS : l'avis interne d'un expert

Nous avons eu la chance d’échanger avec un expert national en data science et intelligence artificielle travaillant pour une grande mutuelle. Développant lui-même des outils d’intelligence artificielle, il nous a offert un aperçu interne de l’état actuel du développement de ces technologies dans l’économie sociale. Il a clairement constaté des progrès récents dans un secteur qu’il définit tout de même comme “difficile à faire bouger”. Pour lui, les entreprises de l'économie sociale et solidaire (économie sociale) ont du mal à avancer dans l'adoption de la data science et de l'intelligence artificielle notamment à cause de la vision négative dont souffrent ces domaines.

« Pendant longtemps les sujets de l’intelligence artificielle dans l’ESS ont été sous-considérés et perçus comme réservés aux “geeks." »

L’économie sociale connaît également des obstacles au niveau de la collecte de données. En effet selon notre expert les principales difficultés rencontrées par les acteurs de l'économie sociale se trouvent dans la mise en place de processus de collecte de données et la délivrance des résultats et prédictions. Dans le domaine mutualiste, la gestion des risques se ferait principalement à partir de l'expérience métier, il est donc difficile de changer les méthodologies pour mettre en place des outils performants et automatisés.

Malgré ces obstacles, l'intelligence artificielle peut apporter de nombreux avantages dans le secteur de l'économie sociale. Les outils développés par la mutuelle pour laquelle travaille notre expert permettent d'optimiser la relation client en comprenant mieux les motifs de contact, en triant les mails et les documents papiers numérisés, et en automatisant les demandes courantes. Ces outils peuvent également détecter plus facilement les fraudes et ainsi améliorer l'efficacité et la rentabilité de l'entreprise.

« Les résultats de ces investissements menés durant la dernière décennie sont déjà palpables, on remarque des gains de temps et des améliorations significatives de la relation client. »

Conclusion

En conclusion, l'utilisation de l'intelligence artificielle dans le secteur de l'économie sociale est un sujet qui soulève des questions éthiques importantes, notamment en termes de collecte et d'utilisation des données. Cependant, l'intelligence artificielle peut offrir des opportunités d'améliorer l'efficacité et la durabilité des campagnes de collecte de fonds, ainsi que de mesurer l'impact des actions entreprises. Si la littérature en France sur ce sujet est limitée, des entreprises et des experts travaillent déjà sur des solutions d'intelligence artificielle spécifiquement conçues pour ce secteur.

Convaincu par cette utilité, le Dr. Lobna Karoui, membre du conseil de Forbes et avocate spécialisée dans l’éthique des intelligences artificielles a a donné un aperçu des applications de l'intelligence artificielle dans le secteur de l'économie sociale.Que ce soit pour collecter des fonds, améliorer l'efficacité de leurs mesures ou mieux connaître les besoins des bénéficiaires, pour elle l’intelligence artificielle est un atout pour les organisations. Pour autant elle met en garde, les IA ne peuvent ni ne doivent remplacer les qualités humaines des acteurs de l'économie sociale.

Le secteur évolue et nul doute qu’il se montrera à la hauteur des enjeux sociétaux soulevés par les intelligences artificielles. Il reste important de veiller à ce que ces outils soient développés de manière éthique et responsable, afin de préserver l'intégrité et les valeurs des organisations de l'économie sociale.

Un article écrit par

Léon Launay
Chargé de Communauté, Communication et Affaires publiques
leon(at)socialgoodaccelerator.eu
Transition pathways: solutions for proximity economy and social tech

Transition pathways : des solutions pour l'économie de proximité et la social tech

Transition pathways : des solutions pour l'économie de proximité et la social tech

En se divisant en quatre groupes lors de cette session, le public de ces premiers ateliers a discuté des voies de transition avec des acteurs de l'économie sociale et des responsables de différents départements de la Commission.
Comme les voies de transition sont conçues pour permettre d'intensifier les contributions aux transitions verte et numérique, elles se concentrent sur l'élaboration de politiques influençant les niveaux local et régional, où les acteurs sont ancrés et ont le plus besoin de soutien.

Jeanne Bretécher intervenes @Transition pathways workshop
Jeanne Bretécher, présidente et cofondatrice du Social Good Accelerator, a animé l'un des quatre ateliers organisés par la Commission européenne le 30 mai 2022.
Source: Thomas Brisbart

Les défis multiples pour l'écosystème
Social Economy Europe, Diesis, Euclid Network et le Social Good Accelerator ont animé séparément quatre ateliers axés sur l'entrepreneuriat social, la gestion des données, l'économie partagée des plateformes et les technologies sociales. Le Social Good Accelerator s'est concentré sur ce dernier point.

En faisant partie de ce groupe, l'association et les organisations associées avaient pour objectif d'apporter les points clés des documents sur les voies de transition aux participants. En effet, une première version du document a mis en synthèse environ 70 contributions, dont celle que le Social Good Accelerator a rédigée avec sa communauté. Ce rapport explore les domaines dans lesquels l'économie sociale devrait agir, notamment pour accélérer la transition numérique. L'idée à travers ces ateliers était d'apporter des mots simples sur des sujets complexes, réduits à un certain nombre.

Tout d'abord, le groupe a discuté ensemble de ce que l'accès à la technologie implique pour nous. Le problème lié aux outils numériques est que certaines personnes pensent qu'ils sont hors de portée, principalement en raison de barrières psychologiques, du défi des ressources, mais surtout des compétences qui y sont liées. La fracture numérique et le sentiment d'isolement numérique sont tous deux réels dans ce contexte.

Par ailleurs, avec la pandémie, il y a eu une transition brutale vers l'utilisation d'outils dont beaucoup n'avaient pas les compétences et les équipements correspondants. La résolution de ce problème est une question de moyens que les pouvoirs publics permettent de mettre en œuvre, à travers des leviers tels que les ressources économiques et la formation.

Aller vers des solutions
Quelques exemples de bonnes pratiques ont été évoqués par les participants, qui ont apporté différentes contributions intéressantes. Par exemple, certains ont identifié la nécessité de soutenir la création et le partage de chaque secteur industriel, grâce à des réglementations appropriées et adéquates. Par exemple, en Israël, l'accessibilité n'est pas seulement limitée à l'aspect physique, mais a une définition plus large dans la loi. Elle inclut le prisme numérique en son sein.

De l'autre côté du spectre, les modèles de startups sont axés sur l'hypercroissance et la mise à l'échelle. Avec un état d'esprit aussi différent, l'impact l'est aussi. En outre, il est difficile d'identifier la bonne technologie pour les besoins d'une organisation sociale. Certains outils ont cette portée à l'esprit, tels que Rogervoice.

Visual Transition pathways workshop

"Quand on travaille, toutes sortes de personnes différentes sont impliquées, et c'est un pont intéressant mais difficile à franchir", a soutenu un panéliste. Par ces mots, l'exclusion des personnes âgées dans la sphère numérique a été soulevée. Néanmoins, leur exclusion n'est pas seulement basée sur les compétences, mais aussi sur leur propre confiance et sur la conception du produit. Comme toute nouvelle technologie, le numérique est source d'exclusion s'il n'est pas conçu correctement. En d'autres termes, le numérique est synonyme de substitution, et la multimodalité en est la clé.

L'atelier a conclu que la mise en place d'un Internet décentralisé serait la clé d'un écosystème d'innovation sociale numérique efficace. En outre, l'employabilité garantit l'arrivée de nouveaux talents dans le secteur des technologies civiques. Les personnes âgées se méfient des outils numériques. Un prototypage rapide ou un design itératif est nécessaire pour continuer sur cette voie, pavée de plusieurs défis : l'accès à la technologie, l'apport de compétences ou le perfectionnement des personnes, et les défis liés aux ressources elles-mêmes.