Emmaüs Connect rejoint le Social Good Accelerator !

Emmaüs Connect rejoint le Social Good Accelerator !

Emmaüs Connect rejoint le Social Good Accelerator !

Nous sommes ravis d’accueillir Emmaüs Connect parmi les membres du Social Good Accelerator !
Rejoindre le SOGA, c’est intégrer une communauté d’acteurs engagés dans la transformation numérique de l’économie sociale et solidaire et œuvrer pour la pleine reconnaissance de la Social Tech européenne.

Depuis 2013, Emmaüs Connect agit au quotidien pour lutter contre l’exclusion numérique en soutenant les personnes les plus isolées.
Son action repose sur trois leviers essentiels de l’inclusion numérique :

  • L’accès à la connexion à des tarifs solidaires,

  • L’équipement en matériel reconditionné à bas prix,

  • Et l’apprentissage gratuit des compétences numériques de base.

Grâce à cette approche complète, Emmaüs Connect a permis à des milliers de personnes éloignées du numérique de retrouver leur autonomie dans un monde toujours plus connecté.

person working Emmaus

Deux personnes sont accompagnées par un animateur d'Emmaüs Connect.Source: Emmaüs Connect)

« Emmaüs Connect est très fier de rejoindre le SOGA et de partager son engagement pour rendre la vie numérique accessible à toutes et à tous.
Nous sommes convaincus que l’Union européenne est le bon levier pour porter nos combats et faire évoluer les pratiques vers un numérique inclusif — c’est-à-dire appropriable, même par les plus fragiles — solidaire et à faible impact environnemental.
C’est seulement en collaborant et en fédérant les acteurs de la Social Tech que nous réussirons la transition numérique pour toutes et tous. »

Charlotte Bougenaux, co-directrice d’Emmaüs Connect.

Connaissez-vous LaCollecte.tech ?

La Collecte.tech est la plateforme solidaire lancée par Emmaüs Connect pour collecter, reconditionner et redistribuer du matériel numérique à prix accessibles, tout en soutenant les acteurs de l’économie sociale et solidaire du recyclage.

Concrètement, la plateforme permet à toute organisation — entreprise, institution, collectivité ou association — de donner ses équipements inutilisés, qui seront ensuite réparés, revalorisés et remis à disposition de publics en précarité numérique.

Quelques chiffres clés :

  • +20 000 équipements collectés en un an,

  • 7 400 ordinateurs et smartphones reconditionnés,

  • 3 000 personnes équipées durablement.

Une initiative à triple impact — environnemental, économique et social — que le Social Good Accelerator salue chaleureusement.

💡 Entreprises, institutions, collectivités :
vous avez du matériel numérique inutilisé ?
👉 Rendez-vous sur LaCollecte.tech
Ensemble, réduisons le gaspillage numérique et agissons pour un numérique utile, inclusif et responsable !

Social Good Week 2022 : pour un numérique d’intérêt général en Europe

Social Good Week 2022 : pour un numérique d’intérêt général en Europe

La Social Good Week revient pour promouvoir le numérique d’intérêt général en France et en Europe

Du 2 au 8 novembre, à l’occasion du Mois de l’économie sociale et solidaire (ESS), le Social Good Accelerator et ses partenaires relancent la Social Good Week à l’échelle européenne.

Pendant une semaine, les acteurs du numérique social et solidaire se mobilisent pour organiser des événements — en ligne ou dans les territoires — autour d’un objectif commun :

fédérer et valoriser les modèles numériques alternatifs portés par l’économie sociale et solidaire (ESS).

Cette édition ambitionne de créer un mouvement européen structuré autour du numérique d’intérêt général, de renforcer la visibilité des initiatives locales et d’alimenter un plaidoyer commun pour un numérique au service du bien commun.

Certaines entreprises du numérique ne sont pas à vendre

Elles ont fait un autre choix : celui d’un modèle non lucratif ou à lucrativité limitée, au service de missions démocratiques, sociales et environnementales.
Ce sont les Social Tech.

Ces entreprises redonnent au numérique sa vocation initiale : égalitaire, ouverte et coopérative, telle qu’elle existait aux origines du Web.
Pourtant, le numérique reste trop souvent valorisé à travers sa capacité à générer du “super profit”.

En 2022, comment accélérer la transition vers un numérique durable, social et solidaire capable de répondre aux urgences démocratiques, sociales et climatiques ?

Une multitude de modèles alternatifs déjà existants

De nombreux acteurs incarnent déjà un numérique d’intérêt général :

Ces initiatives démontrent qu’un autre numérique est possible — inclusif, open source, éthique et tourné vers l’utilité sociale.

Le numérique d’intérêt général doit changer d’échelle en Europe

Le Social Good Accelerator en est convaincu :

Le numérique d’intérêt général ne peut changer d’échelle qu’à l’échelle européenne.

L’Union européenne a su préserver un socle social fort tout en engageant une stratégie ambitieuse de transition technologique.
Son boussole numérique (Digital Compass 2030) repose sur quatre piliers :

  1. des infrastructures durables et sécurisées,
  2. la numérisation de toutes les entreprises,
  3. la digitalisation des services publics,
  4. et surtout le développement massif des compétences numériques.

L’objectif : former 20 millions de professionnels et doter 80 % des citoyens européens de compétences numériques de base d’ici 2030.

L’économie sociale : levier clé de la transition numérique européenne

L’économie sociale et solidaire (ESS) dispose déjà d’un réservoir unique de solutions pour réussir cette transition.
Ses organisations accompagnent chaque jour :

  • les publics fragiles,
  • l’accès à la culture et à l’éducation populaire,
  • la lutte contre les inégalités,
  • et la transition écologique.

Leur digitalisation constitue un levier stratégique :
en adoptant des modèles numériques alternatifs, elles peuvent accélérer leur impact tout en préservant leurs missions sociales et environnementales.

Ensemble, construisons une “Social Tech for All”

La Social Good Week vise à fédérer les acteurs du numérique d’intérêt général en France et en Europe, pour porter un message commun :

le numérique doit redevenir un outil collectif de transformation sociale et démocratique.

Ensemble, mobilisons la créativité, la coopération et la communauté européenne des acteurs du numérique d’intérêt général pour proposer une autre voie :
celle d’un numérique social, coopératif et accessible à tous.

FAQ — Social Good Week et numérique d’intérêt général

Qu’est-ce que la Social Good Week ?

La Social Good Week est une semaine d’événements dédiés à la promotion du numérique d’intérêt général et des initiatives solidaires du secteur social tech, en France et en Europe.

Quels sont les objectifs de cette initiative ?
  • Fédérer les acteurs du numérique responsable et social ;
  • Donner de la visibilité aux initiatives locales et européennes ;
  • Porter un plaidoyer commun pour un numérique au service du bien commun ;
  • Promouvoir la coopération entre les écosystèmes numériques et ESS.
Qui peut participer à la Social Good Week ?

Associations, coopératives, collectivités, start-ups sociales, citoyens ou chercheurs — toute personne ou structure engagée dans un numérique éthique, inclusif ou solidaire peut organiser ou relayer un événement.

Pourquoi une édition européenne ?

Parce que les enjeux numériques dépassent les frontières :
il s’agit d’harmoniser les efforts, de mutualiser les connaissances et de plaider pour un modèle européen fondé sur la solidarité, la transparence et la durabilité.

Quel rôle joue le Social Good Accelerator ?

Le SOGA coordonne la relance européenne de la Social Good Week, anime la communauté Social Tech for All et participe activement au plaidoyer européen pour un numérique d’intérêt général.

Social Good Week 2022 : pour un numérique d’intérêt général en Europe

Communiqué de presse

Communiqué de presse

La Social Good Week revient pour promouvoir un numérique au service du bien commun en France et en Europe

À l’occasion du Mois de l’Économie Sociale et Solidaire, le Social Good Accelerator et ses partenaires relancent la Social Good Week à l’échelle européenne, du 2 au 8 novembre.
Pendant une semaine, des acteurs du numérique social et solidaire organiseront des événements partout en France et en Europe. Certains auront lieu sur le terrain, d’autres en ligne. Tous seront relayés sur une plateforme unique.

Ainsi, notre ambition est claire : fédérer et mettre en valeur les modèles numériques alternatifs portés par l’économie sociale et solidaire. En d’autres termes, il s’agit de créer une caisse de résonance à l’échelle européenne et de porter un plaidoyer commun.

Qu’est-ce que la Social Tech ?

Certaines entreprises numériques font un choix radical. Plutôt que de rechercher l’hypercroissance et le profit à tout prix, elles se donnent pour mission de servir l’intérêt général.
Elles mettent en avant la démocratie, la justice sociale ou la transition écologique.

Ce sont les acteurs de la Social Tech.
En effet, ils renouent avec la vision originelle du Web : un outil conçu pour l’égalité, la coopération et l’innovation citoyenne.
Pourtant, la plupart des technologies sont encore évaluées uniquement à l’aune de leur rentabilité. La Social Tech rappelle qu’un autre numérique est possible : un numérique utile, éthique et accessible.

Une diversité de modèles déjà bien ancrés

La Social Tech existe déjà sous de nombreuses formes.

  • Les Civic Tech, comme Bayes Impact, Fluicity ou Open Democracy, qui donnent aux citoyens de nouveaux outils de participation.

  • Les acteurs de la médiation numérique, fédérés par la coopérative La MedNum, qui permettent à chacun de s’approprier les outils digitaux.

  • Les solutions de mobilisation des ressources associatives, comme HelloAsso, microDON, Koeo ou Vendredi, qui facilitent le financement et l’engagement citoyen.

  • Les communs numériques, qu’il s’agisse de bases de données citoyennes ou de logiciels libres tels que Wikipédia, Open Food Facts, OpenStreetMap ou Framasoft.

  • Les startups d’intérêt général et les organismes de formation de l’ESS, comme Simplon, Social Builder ou Code Phénix, qui ouvrent les portes du numérique à celles et ceux qui en sont le plus éloignés.

Cette effervescence prouve que des modèles durables et inclusifs sont déjà là, et qu’il faut désormais les déployer à grande échelle.

L’Europe, une échelle décisive

Changer la donne ne peut se faire qu’à l’échelle européenne.
L’Union européenne a su préserver un modèle social unique et s’efforce désormais de rattraper son retard dans la transition numérique, au service des défis écologiques, sociaux et démocratiques. Sa stratégie « Digital Compass 2030 » fixe quatre objectifs ambitieux :

  1. Développer des infrastructures numériques sûres et durables.
  2. Accélérer la transformation digitale des entreprises.
  3. Généraliser la numérisation des services publics.
  4. Former plus de 20 millions de professionnels et garantir des compétences numériques de base à 80 % des Européens.

Dans chacun de ces domaines, l’ESS a un rôle clé à jouer. Ses organisations accompagnent chaque jour des publics fragiles, favorisent l’accès à la culture, à l’éducation, au sport, et luttent contre les inégalités. En s’appuyant sur les modèles numériques alternatifs de l’ESS, l’Europe peut réussir sa transition technologique sans renoncer à ses valeurs sociales et environnementales.

Un appel collectif : construire un modèle numérique européen

Nous appelons à mobiliser la créativité et la force de la communauté numérique d’intérêt général pour proposer un modèle européen : un numérique au service de toutes et tous.
La Social Good Week 2022 sera l’occasion de mettre en lumière ces initiatives, de favoriser leur essaimage et de porter une voix commune en France comme en Europe.

Rejoignez-nous du 2 au 8 novembre pour construire ensemble une Social Tech pour toutes et tous !

Compétences numériques : comment mieux les promouvoir par l’éducation ?

Compétences numériques : comment mieux les promouvoir par l’éducation ?

Compétences numériques : comment mieux les promouvoir par l’éducation ?

Le 16 septembre 2022, le Social Good Accelerator (SOGA) a répondu à la consultation européenne sur l’amélioration de l’enseignement des compétences numériques.

Cette consultation posait une question centrale :

Quelles actions mettre en place pour développer les compétences numériques dès le plus jeune âge et à toutes les étapes de la formation ?

Contexte : un enjeu stratégique pour l’Europe

Bien avant la crise du COVID-19, le besoin de renforcer les compétences numériques de tous était déjà manifeste.
Aujourd’hui encore, les niveaux de maîtrise du numérique restent inégaux, marqués par des écarts de genre, d’origine socio-économique et de territoire.
La pandémie n’a fait qu’accroître cette demande de compétences, rendant urgente la mise en place de stratégies éducatives adaptées.

Cette consultation s’inscrit dans le cadre du Plan d’action pour l’éducation numérique 2021-2027, dont la première priorité stratégique est de garantir une éducation et une formation numériques accessibles, de qualité et inclusives.

Le SOGA, engagé pour une transition numérique éthique et solidaire, y a formulé plusieurs recommandations concrètes destinées à développer les compétences numériques à tous les stades du parcours éducatif.

Un manque de formations numériques transversales et adaptées dans l’enseignement supérieur

Le premier constat du SOGA concerne la pénurie et l’uniformité des talents.
Les cursus universitaires abordent encore trop peu les questions de culture numérique, de conception responsable ou d’usage critique des technologies.
Les formations en sciences humaines, droit ou art — pourtant cruciales pour comprendre les impacts du numérique — restent insuffisamment connectées à l’innovation technologique.

Recommandations proposées :

  • Créer des programmes de découverte et d’immersion dans des startup studios pour les étudiants en sciences humaines, droit ou arts.

  • Soutenir les partenariats entre universités, écoles informatiques et PME locales.

  • Encourager le partage de ressources et d’espaces (outils, fablabs, médias, plateformes).

  • Développer des consortia d’apprentissage pair-à-pair à l’échelle européenne entre étudiants en technologie et étudiants d’autres disciplines.

  • Accroître la numérisation du secteur de l’économie sociale, en favorisant un marché du travail numérique inclusif doté de formations dédiées.

Une éducation et une formation numériques accessibles, de qualité et inclusives est la première priorité stratégique du plan d’action en matière d’éducation numérique 2021-2027. Crédit photo : Commission européenne.

Des compétences rares, chères, et concentrées dans les entreprises les plus riches

Dans le secteur du numérique d’intérêt général, les structures de l’économie sociale font face à une double difficulté :
un manque de moyens financiers pour attirer les talents et une guerre des compétences qui profite surtout aux grandes entreprises.
L’Union européenne estime qu’il faudra 20 millions de professionnels du numérique d’ici 2030 pour répondre aux besoins du marché.

En parallèle, les services numériques d’intérêt général nécessitent des compétences spécifiques en matière de conception inclusive, d’accessibilité, de gouvernance des données et de développement éthique — encore trop peu enseignées dans les formations initiales et continues.

Recommandations proposées :

  • Développer des partenariats entre étudiants et publics éloignés du numérique, afin de promouvoir une littératie numérique universelle et inclusive.
  • Évaluer les écarts de compétences numériques des acteurs de l’économie sociale.
  • Concevoir des parcours de formation ciblés au sein des organisations de l’ESS.
  • Diffuser et mutualiser les résultats de recherche liant transition numérique et économie sociale pour faciliter la réplication d’initiatives réussies.
  • Multiplier les formations aux outils no-code, qui permettent de créer des sites, applications ou automatisations sans maîtriser le code informatique.

Les outils no-code ouvrent de nouvelles perspectives : ils rendent le développement numérique plus accessible, tout en favorisant une structuration de la pensée digitale et une meilleure gestion des données.

Vers une éducation numérique ouverte, accessible et inclusive

Promouvoir les compétences numériques ne se limite pas à l’acquisition de savoir-faire techniques : c’est un enjeu de citoyenneté et d’inclusion.
Le SOGA appelle à une politique européenne ambitieuse pour que chaque citoyen, quel que soit son parcours, puisse comprendre, utiliser et maîtriser les outils numériques.
C’est à cette condition que la transition digitale deviendra une transition sociale et démocratique, portée par les valeurs de l’économie sociale et solidaire.

FAQ — Promouvoir les compétences numériques par l’éducation

Qu’entend-on par “compétences numériques” ?

Les compétences numériques regroupent l’ensemble des savoirs, savoir-faire et attitudes permettant d’utiliser efficacement les technologies numériques.
Elles vont de la maîtrise des outils de base (bureautique, navigation, messagerie) à des compétences plus avancées en sécurité des données, création numérique, analyse de données ou programmation.

Pourquoi est-il essentiel de développer les compétences numériques dès l’école ?

Il est important de développer les compétences numériques dès l’école, car le numérique structure désormais tous les aspects de la vie quotidienne et professionnelle.
Les former dès le plus jeune âge permet de réduire la fracture numérique, de favoriser l’égalité des chances, et de préparer les citoyens à une société de plus en plus digitalisée.

Quels sont les principaux freins à l’enseignement du numérique en Europe ?

Les freins identifiés par le SOGA sont :

  • le manque de formations transversales adaptées dans l’enseignement supérieur,

  • la pénurie d’enseignants formés,

  • les inégalités territoriales et sociales d’accès au matériel et à la connexion,

  • et la difficulté à relier les compétences numériques aux valeurs sociales et environnementales.

Comment l’économie sociale et solidaire (ESS) peut-elle contribuer à la formation numérique ?

Les organisations de l’économie sociale et solidaire (ESS) jouent un rôle essentiel dans la formation des publics éloignés du numérique.
Elles expérimentent des modèles inclusifs, mutualisent les ressources et proposent des formations accessibles et ancrées dans les réalités locales — une approche complémentaire à celle du système éducatif classique.

Quelles actions le Social Good Accelerator mène-t-il dans le domaine de l'ESS numérique ?

Le SOGA agit à travers plusieurs projets européens, dont :

  • la Social Tech Academy, qui forme aux métiers numériques de la Social Tech ;

  • et le projet Social_tEchSS, qui crée des référentiels de compétences numériques de base pour les professionnels de l’économie sociale.
    Ces initiatives visent à faire du numérique un levier d’inclusion et d’émancipation, et non une source d’exclusion.

Comment puis-je participer ou soutenir ces initiatives ?

Vous pouvez :

Assemblée générale et séminaire annuel 2022 du Social Good Accelerator — bilan et perspectives

Assemblée générale et séminaire annuel 2022 du Social Good Accelerator — bilan et perspectives

Assemblée générale et séminaire annuel du Social Good Accelerator : deux jours d’échanges et de perspectives

Les 17 et 18 juin, plusieurs membres du Social Good Accelerator (SOGA) se sont réunis à l’Hermitage, dans la commune d’Autrêches (Oise), à l’occasion de l’Assemblée générale et du séminaire annuel de l’association.

Au-delà du cadre inspirant du lieu, cette rencontre a été l’occasion de renforcer la dynamique collective et de faire émerger de nouvelles idées pour l’avenir du SOGA.
Retour sur deux journées riches en discussions, décisions et perspectives partagées.

La communauté de Social Good Accelerator s'est réunie à Autrêches (Oise) pour discuter de l'avenir de l'association et délibérer en vue de l'assemblée générale annuelle.
Source: Nathanaël Ackerman

Une rencontre inspirante au cœur de l’économie sociale et numérique

Installée entre Compiègne et Soissons, l’Hermitage constitue un écosystème local innovant où maraîchers, forestiers, associations et fablabs cohabitent.
Ce lieu d’expérimentation sociale et écologique a offert un cadre idéal pour réfléchir à la transition numérique solidaire.

La reprise des événements en présentiel, après deux années de crise sanitaire, a permis à de nombreux membres de se retrouver enfin “autour du feu” — littéralement.

“Ce moment de partage a montré que notre communauté, bien que plurielle, reste profondément unie par la volonté d’un numérique d’intérêt général.”
Équipe du Social Good Accelerator

Des ateliers constructifs pour accélérer la transition numérique de l’économie sociale

Réunis en groupes de travail collaboratifs, les participants ont échangé sur :

  • les valeurs fondatrices du SOGA,

  • les besoins de ses membres,

  • et les axes prioritaires de développement pour les années à venir.

Les discussions ont permis de croiser les expertises de l’économie sociale, du numérique, de la tech et des affaires publiques, donnant lieu à des propositions concrètes pour renforcer la coopération entre acteurs.

Situé entre Compiègne et Soissons, l’Hermitage est au coeur d’un écosystème local innovant où se côtoient des maraîchers, des forestiers, des associations et des geeks du FabLab.

 

Source: Thomas Brisbart, Social Good Accelerator

Bilan 2021 et perspectives 2022-2023

L’Assemblée générale du 18 juin 2022 a permis de valider à l’unanimité le rapport d’activité et le rapport financier 2021, marquant une année charnière pour l’association.

Parmi les réalisations phares de 2021 :

Le Social Tech Atlas

Projet emblématique de l’année, soutenu par la Ville de Paris et Aésio Mutuelle, le Social Tech Atlas est une carte interactive recensant les organisations européennes de l’économie sociale proposant des solutions technologiques ou accompagnant la transformation numérique du secteur.
Présenté lors du Sommet EUSES à Mannheim en mai 2021, il constitue une référence unique pour cartographier la Social Tech européenne.

La Social Tech Academy

Initialement conçue comme un cycle de webinaires, la Social Tech Academy a évolué vers une véritable plateforme de formation sur les métiers du numérique social.
Son objectif : outiller et former les acteurs de l’économie sociale aux compétences digitales nécessaires à la transition du secteur.

Des groupes de travail devenus programmes

Les groupes de travail ont été réorganisés en programmes thématiques afin de structurer l’action du SOGA selon son triptyque stratégique :

  • VOICE – plaidoyer et affaires publiques,
  • LEARN – formation et compétences numériques,
  • CONNECT – communauté et coopération européenne.

Cette évolution témoigne d’une maturité organisationnelle et d’une vision à long terme partagée par les membres.
Les documents officiels (rapports d’activité et financier 2021) sont disponibles :

Lire le rapport d’activité en français

Read the activity report in english

Un collectif en mouvement

Ces deux journées ont confirmé le dynamisme et la cohésion de la communauté SOGA.
Entre discussions stratégiques et moments conviviaux, les participants ont réaffirmé leur engagement à faire du numérique un levier de transformation sociale.

“L’Hermitage a été plus qu’un lieu : un laboratoire vivant de ce que nous défendons — l’alliance entre innovation, solidarité et écologie.”

La communauté du Social Good Accelerator a travaillé pendant deux jours sur l'avenir de l'association dans un lieu inspirant.
Source: Social Good Accelerator
Spreading Social Economy: with SOGA, AESIO sets an example for developing the digital social economy

ESSiser l'économie : avec SOGA, AESIO donne l'exemple pour développer l'ESS numérique

ESSiser l'économie : avec SOGA, AESIO donne l'exemple pour développer l'ESS numérique

AESIO Mutuelle est la deuxième mutuelle de France, couvrant les besoins de 2,9 millions d'adhérents sur l'ensemble du territoire en matière de complémentaire santé et de prévoyance. Nous accueillons aujourd'hui Samira Sameur pour parler d'AESIO, d'économie sociale et de transition numérique.

Présentation de Samira Sameur

Diplômée en Affaires publiques de Sciences Po Paris, Samira Sameur travaille depuis quinze ans dans les relations institutionnelles, l’animation de réseaux et le management de programmes dans l’économie sociale et solidaire.Spécialiste des affaires sociales (prévention santé, emploi, formation professionnelle), elle a notamment travaillé à l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) pendant 8 ans où elle a piloté les stratégies d’influence et de développement au niveau régional, national et européen pour défendre les intérêts de ces employeurs. 

Cela fait aujourd’hui 2 ans que Samira a rejoint AESIO mutuelle en tant que responsable Économie sociale et solidaire. Sa mission consiste à matérialiser et renforcer l'appartenance de la mutuelle à l’ESS auprès de ses différentes parties prenantes sur des dimensions institutionnelle, sociétale et corporate.

 

Parlez-nous d’AESIO, dans quelle mesure cette mutuelle s’inscrit dans le cercle de l’économie sociale et solidaire ?

Notre appartenance à l’ESS est native car nous sommes une entreprise à but non lucratif et notre raison d’être est de permettre à nos adhérents de vivre en meilleure santéToute notre organisation est structurée autour de cette mission avec l’adhérent au cœur. Au cœur de notre gouvernance tout d’abord pour les associer dans la réponse à leurs besoins. En tant que société de personnes, nous n’avons pas d’actionnaires à rémunérer et pouvons de fait concentrer l’orientation de nos bénéfices et l’énergie de nos équipes à répondre utilement aux besoins de santé de nos adhérents.

Comment est organisée AESIO mutuelle ?

Notre mutuelle d’origine a été fondée en 1838 et nous sommes progressivement passés à l’échelle nationale en unissant les forces de plusieurs mutuelles territoriales. En tant que mutuelle de santé, notre activité est réglementée par le Code de la mutualité qui prévoit que nous développions des actions de solidarité et de l’offre de soins. D’où l’existence d’AESIO santé qui gère nos 200 établissements sanitaires, sociaux et médicosociaux qui offrent soins et services dans une logique d’accessibilité financière et territoriale à nos adhérents. Nous sommes aussi activement engagés dans les enjeux de santé publique avec plus de 1300 actions de prévention déployées par an sur des sujets comme la nutrition, la prévention de la perte d’autonomie ou des maladies cardiovasculaires.

Nous avons également une Fondation d’entreprise qui soutient des projets d’utilité sociale, orientés actuellement vers la santé mentale, thématique qui nous est parue essentielle d’adresser dans le contexte post-crise sanitaire.

Vous parlez d’ESSisation, pouvez-vous expliquer ce que cette notion recouvre ?

🔷 ESSisation, une vision économique 

L’ESSisation c’est un mouvement qu’on appelle de nos vœux. Celui d’une ESS qui s'implante dans un maximum de secteurs d’activité de notre économie pour challenger mais aussi inspirer les autres acteurs économiques vers des pratiques plus vertueuses en matière sociale et environnementale.

🔷 Un appel politique à développer l’ESS

      Adressé à la fois aux entreprises de l’ESS… C’est un appel aux entreprises de l’ESS elles-mêmes pour leur demander de renouer avec leur esprit de conquête et continuer de dénicher des besoins sociaux non pourvus, conquérir de nouvelles activités et rester à la proue de l’innovation sociale.

      …Mais aussi au monde Le message c’est aussi dire qu’au moment où on parle du monde d’après et de l’économie de demain, nous pensons que la réponse existe déjà, qu’elle s’appelle ESS et qu’elle n’est pas assez connue et reconnue. Dans nos heures où l’on parle de capitalisme raisonné, nous souhaitons rappeler que l’ESS porte en elle les ferments de ce qu’on fait aujourd’hui en matière de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) et qu’il faut poursuivre en ce sens pour montrer que social et économique ne sont pas incompatibles.

 

Pouvez-vous me parler d’un projet qu’AESIO entreprend en faveur de l’ESSisation ?

Nous avons par exemple développé la campagne “ESS relance” en partenariat avec le French Impact. L’idée était de mieux se faire rencontrer les mesures du Plan de relance et les entreprises de l’ESS dans les territoires. Cela nous est paru évident car le Plan de relance plaide pour des activités plus territorialisées et qui s’inscrivent davantage dans la transition écologique, donc naturellement ciblé vers l’ESS selon nous. On s'est toutefois rendu compte que, pour des effets de taille notamment, la plupart de ces dispositifs et des financements qui y étaient attachés n’arrivaient pas jusqu’aux entreprises de l’ESS. D’où cette campagne qui a permis de décrypter les mesures et favoriser l'information des entreprises sur le terrain via plusieurs webinaires d’informations et des mises en relation entre entrepreneurs, accompagnateurs économiques et administrations. 

En tant que chargée de développement de l’ESS, quels sont les principaux obstacles que vous constatez au développement de l’ESS ?

🔴La menace d’une confusion entre les différents modèles économiques 

En matière d’obstacles, je pense qu’il y a une communication qui nuit à la reconnaissance de l’ESS : on parle de capitalisme raisonné, d’économie à impact, de politiques RSE sans faire de distinctions. Certes c’est intéressant, c’est un mouvement dont socialement on ne peut que se féliciter, même si cela peut parfois être du social washing. Mais il faut affirmer que l’ESS est une économie intrinsèquement différente dans ses modèles car la lucrativité est encadrée pour prioriser la réponse à des problématiques d’intérêt général. En ce sens, elle doit bénéficier de dispositifs légaux et fiscaux dédiés, car les bénéfices de ces entreprises n’iront jamais dans la poche d’actionnaires mais toujours en impact positif pour le territoire (création d’emploi, richesse immatérielle…). 

C’est important d’un point de vue politique aussi de marquer cette différence auprès du citoyen et du consommateur pour qu’ils puissent faire un choix éclairé en utilisant leur pouvoir d’agir et leur pouvoir d’achat à leur escient. 

🔴Le risque du quant-à-soi

L’ESS souffre aussi d’une fragmentation qui nuit à sa compréhension par les acteurs extérieurs.Il faut que les composantes juridiques de l’ESS arrivent à se rassembler sous une même bannière our peser politiquement, avoir un discours commun qui fasse valoir en quoi l’ESS est différenciante, avec des modèles de réussite. Mais il faut aussi que l’ESS ne se replie pas sur elle-même et s’ouvre aux coopérations externesque ce soit avec les pouvoirs publics ou les acteurs lucratifs. Se positionner auprès d’autres permet de montrer la plus-value d’une ESS qui sait justement capter des publics éloignés, avoir une action très territoriale du fait de son histoire ou encore donner la capacité à une action de s’inscrire dans le temps long. En cela, nous prônons une “ESS ouverte”.

 

Dans quelle mesure l’ESS est-elle complémentaire de l’économie à impact ? 

On voit grandir le mouvement autour de l’économie à impact qui vise à mieux connecter l’entreprise à son écosystème et donc à infléchir ses externalités négatives au niveau environnemental, à être plus inclusif, c’est très bien et il n’est pas intéressant de confronter les systèmes. Mais il est important de marquer que l’ESS s’est construite à rebours, c’est-à-dire que la vocation créatrice d’une entreprise de l’ESS est de répondre à une utilité sociale et que le profit n’est pas une fin mais un moyen mis au service de cette finalité. and that profit is not an end but a means to this end.

 

En tant que chargée de développement de l’ESS, quelles évolutions avez-vous constaté ces dernières années dans le secteur ?

⚖️ Un cadre juridique renforcé depuis 2014

Le champ a été renforcé avec une loi éponyme en 2014 qui a permis de donner un cadre juridique à l’ESS, un périmètre défini et de la doter aussi bien sur champ politique que patronal d’une représentation singulière (ESS France et UDES). C’est important pour montrer que les entreprises de l’ESS produisent, emploient autrement et ont une relation à la société différente basée sur l’éthique et la solidarité. #ESSisation 😉 😉 

🟠Sur le terrain, une double contrainte pour les entreprises de l’ESS 

Sur le terrain, ces dernières années ont été complexes pour les entreprises de l’ESS. Elles ont été prises en étau par un double mouvement : avec d'une part, des entreprises lucratives qui investissent de plus en plus leurs métiers traditionnels (petite enfance, aide à domicile, activités sanitaires sociales et médico-sociales), et en parallèle un désengagement des pouvoirs publics pilotes de ces mêmes politiques sociales et qui étaient des alliés traditionnels (conseils départementaux notamment). Ce désengagement s’est manifesté par le développement de dispositifs mettant en concurrence les entreprises de l’ESS, notamment par appels à projet, alors que leur mode d’action naturel est celui de la coopération.

Personnellement, je pense que cela doit inviter l’ESS à se renouveler. Si l’ESS est concurrencée par des entreprises lucratives, elle ne doit justement pas s’interdire elle aussi d’investir des secteurs d’activité plus concurrentiels en misant sur son impact social pour se différencier auprès des consommateurs, qui sont de plus en plus soucieux des questions d’éthique. 

Selon vous, dans quelle mesure la transition numérique peut-elle aider l’économie sociale à se développer ?

La pandémie et les restrictions sociales afférentes nous ont montré que la transition numérique n’est plus une option, et que les entreprises de l’ESS doivent intégrer ce mouvement au même titre que toute autre entreprise. L’objectif est tout bonnement de manager son organisation avec son temps et de s’adapter aux pratiques des consommateurs que nous appelons « adhérents ». 

J’aimerais prendre la question à l’envers et questionner pourquoi la transition numérique gagnerait à s’appuyer sur l’ESS, qui a clairement une carte à jouer dans l’alliance entre innovation numérique et innovation sociale.

S’appuyer sur des entreprises de l’ESS pour penser le numérique et ses usages c’est d’abord mettre un garde-fou aux pratiques algorithmiques déshumanisantes qui ne mettent pas le numérique au service de l’humain mais asservit des travailleurs et des utilisateurs à des seules fins mercantiles. C’est pour ça que les entreprises de l’ESS doivent investir le digital, c’est une responsabilité également pour permettre aux publics fragiles, qu’elles ont en contact privilégié, de ne pas passer à côté des opportunités du numérique. 

 

Comment voyez-vous votre rôle au sein du Social Good Accelerator ?

Nous avons tenu à être partie prenante d’un mouvement qui fait valoir une représentation consolidée des entrepreneurs sociaux et des acteurs numériques au niveau européen. D’autre part, notre souhait est de mettre en commun les réflexions et besoins remontés par nos adhérents en termes de santé numérique au niveau européen et la façon dont cela peut impacter notre modèle social. On l’a vu avec la pandémie, la santé ne connait pas de frontière, et même si nous n’avons pas une présence internationale, il ne nous semble pas trop tôt pour investir ces sujets dans une approche prospective.

Un article écrit par

Justine Coopman
justine(at)socialgoodaccelerator.eu
Affaires publiques et Communication
Lille, France